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globalisation et mondialisation partenariat1

Lire & Guérir 
Collecte de matériel médical et de fournitures scolaires au profit d'associations caritatives et personnes nécessiteuses des pays du tiers MondeL’éthique de l’association : 
Pour une solidarité équitableL’action de l’association Lire et guérir s’inscrit dans une vision pragmatique de solidarité internationale.  
En effet, notre démarche ne se situe pas dans une logique « donneurs de leçons en droit humanitaire sûrs de leur bon droit », ni dans les actions type tours opérateurs vers des destinations exotiques pour des expatriés en mal d’empire. Elle ne s’inscrit pas non plus dans une logique carriériste, de VRPs de « capitalisme sans frontières » pour des multinationales à la conquête de marchés dans ce qu’on appelle les PMA (pays les moins avancés, dans le jargon onusien). 
 
Certains, se considérant comme des « experts » de développement dictant des politiques d’ajustements structurels au profit des grosses institutions financières mondiales ou d’agents porteurs d’une « mission civilisatrice » . Ce modèle, décrit par Rony BRAUMAN et Philippe RIBERSON comme étant « capable tour à tour, ou simultanément de tuer et de protéger, à sa guise et selon ses propres intérêts, notre…tend à se prendre pour la divine providence » (1). Heureusement tous les volontaires ne s’identifient pas à ces pratiques ou logiques de l’aide internationale dont les promoteurs sont souvent attablés au Fouquet’s ou au Wild Gees (2)  
 
En effet, l’enlèvement et parfois l’assassinat de certains opérateurs d’ONG (3) : (Action contre la faim, MDM, MSF …) démontrent l’engagement et la volonté de ces volontaires humanitaires de se battre aux côtés de populations vulnérables. La légitimité de leur action s’inscrit dans une démarche de lutte contre un ordre économique international qui ne fait qu’aggraver les écarts entre un monde riche « globalisé » et un autre pauvre « paupérisé ». L’humanitaire demeure un terrain miné par des appétits expansionnistes qui vont des sectes jusqu’aux divers groupes de pression de toute sorte. 
 
En conséquence, nous préférons, pour décrire notre action parler de coopération et de solidarité internationale entre les peuples sans coups d’Etats et sans coups de pubs de l’humanitaire spectacle.  
 
Nous voulons que notre projet s’inscrive dans un refus de la vision compassionnelle véhiculée par des courants humanistes, dans la continuité du projet colonial.  
 
Nous ne chercherons ni à nous substituer aux acteurs locaux, politiques, sociaux, culturels et économiques, ni à être le point d’honneur spiritualiste d’une action guerrière. Nous ne voulons pas être associés au cercle des pionniers du pieux mensonge et de l’imposture.  
 
Nous ne serons pas « mère Teresa qui débarque après le coup de poing de Rambo » (4). Assurément, -et c’est là le comble de l’indécence- après le déluge des bombes, succèdent les fameux sacs de riz (sous les caméras de TF1 et CNN, SVP) et tracts propagandistes sur les « bonnes intentions » des porteurs de la bonne conscience et des experts des frappes dites chirurgicales produit d’une certaine médiocratie  
 
Nous estimons que le concept de solidarité équitable, consciente d’elle même, donne la possibilité aux acteurs locaux d’être eux-mêmes auteurs de leurs propres projets. Il faut donc abandonner l’équation philanthropique de donateur occidental généreux à un bénéficiaire nécessiteux, forcément reconnaissant dans un rapport harmonieusement asymétrique, d’un pays émergent. Il est nécessaire de considérer que ce bénéficiaire peut et doit être acteur de solidarité et de développement durable pour promouvoir d’autres conceptions des relations internationales qui ne soient pas la reconduction des vieux rapports d’assistance. 
 
La faillite de l’humanitaire, les prolongements colonialistes du « Devoir ou le Droit (au choix) d’ingérence », les dérives de la « charité-business », les liaisons dangereuses entre les militaires et les volontaires humanitaires, le détournement de l’aide, la concurrence entre les ONG sur place, les circuits de financements et le manque de transparence de gestion, etc.… les arguments sur le tsunami humanitaire ou plutôt sur l’échec d’une conception de ce socle des relations humaines, sont nombreux. Il est temps de définir une autre approche juridique et des règles d’exigences éthiques de l’action humanitaire sinon nous risquons de basculer dans une ère de non droit où la seule règle est l’impunité dans l’anarchie absolue.  
 
C’est à partir de ce constat, que notre association s’est engagée dans des actions concrètes au plus prés des gens. Nous préférons le coup de pouce au coup de poing. Nous préférons donner des livres, libres de droit, et sans arrière pensée, que des sacs de riz labellisés. 
 
Nous préférons la main tendue que le coup de poing,  
libre aux autres de la saisir. 
 
(1) Tribune parue dans le monde du 23/10/1999  
(2) Noms de fameuses brasseries, la première est à Paris, la seconde est à Bruxelles  
(3) Agnès, psychologue en mission pour ACF au Burundi est tuée le 31/12/2007, 
sa collègue Aude, infirmière nutritionniste, est gravement blessée.  
(4)l Extrait d’une interview sur la chaîne ARTE de M. Bruno ETIENNE,  
Professeur renommé de Sciences Politiques  

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Modifié en dernier lieu le 9.12.2011
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