ARK NETWORK reference.ch · populus.ch    
 
  
harmonie 
 
 
Rubriques

Liens

 Home  | Livre d'Or  | Album-Photo  | Contact

Rapport ConNationale Forces Vives info diver

RAPPORT GENERAL DE LA CONFERENCE 
( présente par M. Albert TEVOEDJRE, rapporteur général) 
Comme chacun sait désormais, à la suite de la session conjointe des organes centraux de l'Etat les 6 et 7 décembre 1989, une décision a été prise visant à libérer le pays de l'idéologie du marxisme-léninisme, visant aussi à une séparation du parti et de l'Etat, à la création d'une nouvelle structure gouvernementale, et à la convocation d'une Conférence Nationale des Forces Vives du Pays. L'actuelle Conférence qui s'achève est l'application de cette décision du 7 décembre. 
Nous tenons immédiatement à dire notre très vive appréciation au Comité Préparatoire, à son Président, le Ministre Robert Dossou, à son Vice-président, le Ministre Pancrace Brathier, et à chacun de ses membres. L'œuvre accomplie justifie amplement leurs efforts, leur engagement et leur détermination. 
Cette Conférence a réuni près de cinq cents participants, venant des horizons les plus divers ( paysans, travailleurs de tous ordres, cadres de l'administration, partis et sensibilités politiques, associations de développement, organisations non gouvernementales, représentants des cultes, sans oublier des personnalités ayant exercé sur le plan national ou international des fonctions de premier plan). Cette rencontre exceptionnelle a été largement amplifiée par la Presse nationale et internationale et particulièrement par les organes de radiodiffusion et de télévision qui ont accompli un extraordinaire effort et qu ipermettent ainsi au Peuple tout entier de participer à l'événement. Les centaines de messages d'encouragement et de félicitation venant de partout à l'intérieur et à l'extérieur du Pays démontrent clairement, s'il en est encore besoin, la portée historique de cette Conférence. Ajoutons que le Président de la République a été un participant régulier à la Rencontre qu'il a solennellement ouverte et avec laquelle il a été en contact à tout instant. 
C'est sous votre présidence, Mgr Isidore de Souza, que cette Conférence s'est déroulée. Vous êtes avec nous entré dans l'Histoire décisive de ce pays. Au nom de votre foi, de votre disponibilité profonde pour ce Peuple, vous avez conduit nos travaux avec une compétence sans égale, avec une impartialité jamais prise à défaut, avec une patience dont vous seul étiez capable. La Conférence entière, unanime, me demande de vous remercier et de vous dire nos vœux les plus sincères et les plus fraternels pour le succès de votre noble mission au milieu de nous.  
Mesdames et Messieurs, que dire maintenant de l'atmosphère générale de nos travaux ? Quels grands problèmes ont été soulevés ? Quelles décisions capitales peut-on retenir ? Quelle vision avons-nous maintenant de notre destin ? 
« Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie 
Et sans perdre un instant te mettre à rebâtir,  
Tu seras un homme mon fils… » 
Tout observateur attentif auprès de vous ces derniers jours aura ressenti avec une intensité profonde qu'une Nation, qu'un Peuple plongé dans la nuit s'arc-boutait soudain autour d'un même radeau, ou d'une même chaîne, prenant appui sur sa dernière chance de survie et brisait ses liens, se libérait et sortait rayonnant le visage en larmes et en sang méconnaissable peut-être, mais définitivement vivant. 
Vous vous attendez donc à ce que je vous dise dans ce rapport les piqûres d'épines ressenties, mais surtout les fleurs ensemble amassées. La première belle gerbe, c'est la Conférence Nationale elle-même. Nul ne pouvait y croire. Chacun de nous ici a émis, ou partagé ses doutes et ses craintes, et même sa certitude qu'il s'agissait d'un piège, un de ces nombreux pièges que les pouvoirs en difficulté imaginent facilement pour reprendre leur souffle et poursuivre leur emprise sur des Peuples asservis. Et pourtant, voici que soudain tout ce pays dans sa réalité profonde significative se retrouve en Etats généraux de la Nation. Voici que des hommes et des femmes qui ne se connaissaient peut-être pas dont certains se haïssaient, dont les intérêts s'opposaient, dont les souffrances s'excluaient , se retrouvent pendant des jours et des nuits pour crier ensemble leur espérance.  
Qu'ils soient venus de Tounkountouna ou de Savalou, d'Avrankou ou de Comè, les participants à cette Conférence ont tous pris la mesure de l'événement en création et de l'Histoire qu'ils étaient appelés à façonner. Et vous êtes donc tous d'accord, je crois, pour que j'affirme en votre nom à tous que la première constatation de votre Rapporteur général est que le Président Mathieu Kérékou en prenant l'initiative de ce rassemblement a certainement obéi à des contraintes économiques et sociales mais qu'il a de toute façon été l'artisan d'un événement majeur : la naissance d'une nouvelle République. Monsieur le Président de la République, sachez que la Nation entière vous est reconnaissante pour cet acte de courage politique. Cette première constatation que nous devons relever se fonde sur une deuxième nécessité, celle des raisons profondes de notre rassemblement. Qui ne se souvient de la triste histoire du jeune Abel qui nous a été rappelé ici même ? Qui ne se souvient que depuis ce temps, l'Humanité a gardé précieuse en elle la leçon qui fonde notre résurrection :  
L'ŒIL DE LA CONSCIENCE  
Souvenez-vous ; lorsque avec ses enfants vêtus de peaux de bêtes, 
Echevelé, livide au milieu des tempêtes 
Caïn se fut enfui de devant Jeovah 
Comme le soir tombait, l'homme sombre arriva 
Au bas d'une montagne en une grande plaine  
Sa femme fatiguée et ses fils hors d'haleine qui dirent :  
« Couchons nous sur la terre et dormons » 
Caïn ne dormant pas songeait au pied des monts 
Ayant levé la tête, au fond des cieux funèbres 
Il vit un œil tout grand ouvert dans les ténèbres  
Et qui le regardait dans l'ombre fixement ». 
Caïn tenta tout, il marcha trente jours, il marcha trente nuits 
Il chercha un asile sûr : la grêve des mers, les tentes du désert, 
Une barrière de bronze, une ville énorme et surhumaine avec une enceinte de tours où l'on grave sur la porte : « Défense à Dieu d'entrer ». L'œil n'avait toujours pas disparu. 
Alors le malheureux crut trouver la solution ;  
« Je veux habiter sous la terre comme dans son sépulcre un homme solitaire  
Rien ne me verra plus, je ne verrai plus rien ». 
On fit donc une fosse et Caïn dit : « c'est bien ! »  
Puis il descendit tout seul sous cette voûte sombre 
Quand il se fut assis sur sa chaise dans l'ombre 
Et quand qu'on eut sur son front fermé le souterrain, 
L'œil était dans la tombe et regardait Caïn » 
Cet œil de la conscience, pardonnez que je l'évoque pour résumer le cheminement de votre argumentation, d'une argumentation sans faille que vous avez construite en trente années d'expérience, de patience et d'errements divers. 
Vous avez dit et je le rappelle : « L'argent ne peut plus être notre maître ». tournant en effet le dos à notre histoire et notre géographie, à nos arts, à notre habileté, nous avons refusé notre croissance à partir de notre être et de nos ressources. Préférant l'immédiat de quelques-uns au « moyen terme » de tous, nous avons choisi d'élargir épisodiquement le petit cercle des privilégiés et continuons d'étouffer les énergies du plus grand nombre. L'argent devenu notre maître nous dicte toutes nos extravagances, toutes nos faiblesses, tous nos abus. A cause de l'argent qu'il nous faut à tout prix, nous nous mettons en danger de n'avoir plus de culture authentique, plus de liberté, plus de respect pour rien, plus de famille. 
Verrès et Cartilina surgissent de partout et il n'est même plus de Cicéron pour dénoncer les scandales qui s'accumulent. Néron plus arrogant que jamais s'est installé, ce qui veut dire l'heure des martyrs…. Nous nous sommes donc retrouvés assassins de nos propres valeurs. Abel disparu, nous ne pouvions plus dormir. L'œil s'est allumé dans notre nuit de honte et nous a conduits à la Conférence des Forces Vives de la Nation. 
Vous avez dit Mesdames et Messieurs, et je le rappelle, le Pouvoir ne peut plus être confisqué par quelques-uns pour l'écrasement des autres. Oh certes toute société doit s'organiser autour de quelques idées fondamentales. Elle doit se donner des dirigeants pour le conduire et servir les intérêts généraux. Mais nous avons appris à nos dépens que tout pouvoir livré à lui-même devient fou. Nous avons appris que « l'autorité se fonde sur la raison – si tu commandes à ton peuple d'aller se jeter à la mer, il fera la révolution » Mais parce que le pouvoir facile nous a tentés, parce que nous y tenions à tout prix, parce que sans lui nous paraissions vides à nous-mêmes nous n'avons rien épargné : violences de toutes sortes, tortures, meurtres avoués ou non… pourvu que nous soyons sûrs que nous sommes seuls à bord et que nous régnons. Nous avons oublié que « Celui qui règne dans les cieux et de qui relèvent tous les empires, à qui seul appartient la gloire, la majesté , l'indépendance, est aussi le seul qui se glorifie de faire la loi aux Rois et de leur donner quand il lui plaît de grandes et de terribles leçons…. C'est ainsi qu'il instruit les princes, non seulement par des discours et des paroles, mais encore par des effets et par des exemples ». Là encore, l'œil de conscience s'est allumé et nous poursuit dans la tombe de nos épreuves. Vous me pardonnerez de ne plus rappeler dans les détails, les souffrances que vous avez longuement décrites. Depuis les enfants dans la rue, les femmes devenues nos choses alors qu'elles sont nos mères et nos références de valeurs sûres, les travailleurs sans salaires et donc sans considération et sans avenir. Vous me pardonnerez de ne plus rappeler cela dans le détail puisque vous l'avez si bien dit et que chacun de nous en a eu le cœur bouleversé et l'esprit troublé au point que nous avons décidé de nous transformer en Etats généraux de la Nation, de proclamer sans ambiguïté la souveraineté de notre rassemblement et la force exécutoire de nos décisions. Pourquoi cette révolution ? Cette révolution est fondée sur la vérité » la vérité qui suscite au plus timide front que son amour visite, une sereine audace à l'épreuve de tout. » Cette vérité est que nous avons eu mal, un peuple qui a mal et qui le ressent est un peuple en voie de salut, car, « Seul ce qui fait mal, très mal, saisit l'homme tout entier et accélère le processus d'irruption de l'esprit en lui »  
Vous vous attendez donc que je vous rappelle ici vos décisions essentielles en ce qui concerne la direction des affaires de l'Etat. D'abord, vous voulez désormais un Etat de droit dans lequel le pouvoir est service. 
Vous voulez que l'autorité soit recentré en son sens essentiel « Autoritas » prendre les autres en charge pour les faire grandir.  
POUR UN VERITABLE ETAT DE DROIT 
Vous voulez un Etat de droit où le pouvoir exécutif, le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire soient clairement séparés. Et voulez une presse libre et responsable. Vous voulez aussi que puissent s'exprimer et fleurir des mouvements associatifs, des coopératives dynamiques et productrices de biens. Vous voulez que les hommes et les femmes de ce pays aient le droit absolu et inaliénable à mettre l'intelligence au centre de leur vie. Et vous avez bien voulu retenir ce mot d'un philosophe contemporain : « Quand l'intelligence déserte le forum, la médiocrité s'installe et tout finit en dictature ». L'intelligence et l'imagination au pouvoir, vous avez résolu d'en désormais l'axe de notre organisation sociale et politique. Vous voulez que les libertés fondamentales soient garanties pour tous et que nul ne s'arroge le droit de chosifier l'autre et de le mettre à genoux. Notre peuple a souffert dans son histoire la tragédie de l'esclavage et de la condition servile. C'est donc par tragique inculture historique qu'aujourd'hui avec l'aide de spécialistes qui ont fait leurs preuves, des nègres se retrouvent torturant et tuant d'autres nègres. C'est par tragique inculture historique que des gouvernements indépendants organisent eux-mêmes la dispersion de leurs peuples à travers le monde, faisant de l'état de réfugié le moins anormal qui soit désormais en cet univers de violence et de haine.  
Nos décisions dans le domaine politique sont nombreuses. Les rapports, motions et résolutions seront tous retranscrits et publiés en temps opportun dans leur intégralité. Mais vous voulez que je vous rappelle l'essentiel. Nous avons décidé du changement. Nous aurons une nouvelle Constitution à soumettre au Référendum populaire dans les prochains mois. Cette Constitution consacrera un régime entièrement démocratique pour un développement fondé sur le travail, la liberté et la solidarité. En attendant cette Constitution et les élections législatives et présidentielles prévues pour janvier et février 1991, une structure de transition a été mise en place. Sous votre autorité de Chef d'Etat, Monsieur le Président Mathieu Kérékou, un gouvernement sera installé, ayant à sa tête un premier ministre. Nous avons unanimement désigné Monsieur Nicéphore Soglo. 
Cher Monsieur Nicéphore Soglo, si le Président de la République veut bien accepter les conclusions de nos travaux, vous serez dans quelques jours le Premier Ministre et le Chef du Gouvernement de notre pays. Le Peuple béninois par ma voix et à travers ses représentants authentiques ici rassemblées vous apporte sa confiance et son soutien affectueux et déterminé. En cette période de turbulences économiques et d'ajustement structurel, nous savons que le navire est entre de très bonnes mains. 
Pour réguler les opérations nationales qui s'imposeront ces prochains mois, il est institué un Haut Conseil de la République, dont le mandat est le suivant : 
• Contrôler le suivi des décisions de la Conférence Nationale ;  
• Exercer la fonction législative, notamment en matière budgétaire ;  
• Contrôler l'exécutif ;  
• Etudier les amendements qui seraient reçus après la popularisation de l'avant projet de Constitution ;  
• Superviser les élections législatives et présidentielles, ainsi que le règlement du contentieux électoral ;  
• Approuver l'avant-projet de Constitution ;  
• Assurer l'accès équitable des partis politiques aux mass-médias officiels et veiller au respect de la déontologie en matière d'information ;  
• En cas de vacances de pouvoir, désigner en son sein et selon le cas un membre pour assurer l'intérim du Président de la République ou du Premier Ministre ;  
• Assurer la défense et la promotion des droits de l'homme tels qu'ils sont proclamés et garantis dans la Charte Africaine des Droits de l'Homme et des Peuples.  
Une commission de rédaction de la prochaine Constitution est désignée, dont les travaux nous seront remis dans les toutes prochaines semaines. Notre ami, le Professeur Maurice Glèlè Ahanhanzo Conseiller juridique de l'UNESCO a bien voulu accepter d'y veiller personnellement. Enfin, un calendrier à la foi souple et précis permettra d'installer les nouvelles institutions à la date du 1er mars 1991. 
Nous avons choisi de nous réhabiliter et de nous respecter. Parmi vos autres conclusions essentielles permettez-moi de relever votre attitude face à la question des forces armées. Ici, je ne vais pas révéler un secret d'Etat, mais je fais appel au souvenir des Présidents Hubert Maga et Justin Ahomadégbé lorsque nous entreprenions de négocier les termes de notre indépendance : le Général De Gaule avait dit à nos futurs Chefs d'état en une séance pathétique comment lui, militaire, percevait l'avenir de nos institutions, et il avait les plus grands doutes sur la manière dont nous pourrions utiliser les forces armées. Sur ce point vous l'avez dit, la réflexion doit se poursuivre. Fort heureusement, les responsables de nos structures militaires viennent de prendre une décision qui fera d'eux dans le tiers-monde les annonciateurs d'une aube nouvelle. En décidant librement de se retirer de la gestion des affaires publiques, en faisant le choix d'une vie démocratique, notre armée vient de donner une leçon qui retentira loin, très loin, sur tout le continent. Notre rapport se devait de le consigner formellement.  
Nous l'avons dit : le pouvoir, l'autorité, le gouvernement, c'est un service. Mais un service au bénéfice de qui et avec quels moyens ? Votre rapporteur général a retenu une idée essentielle émise par plus d'un : l'homme au centre du développement ; l'homme au cœur de la croissance économique et du partage des biens. Encore faut-il que nous sachions définir notre développement comme étant la maîtrise à partir de notre environnement culturel, des ressources et des techniques permettant la santé physique pour tous, la santé mentale pour tous et la santé pour tous. 
Notre pays, le Bénin, traverse une crise économique et financière d'une exceptionnelle gravité. Y a-t-il des moyens d'y porter remède ? la réponse de cette Conférence Nationale a été sans ambiguïté : malgré ses lourds handicaps, ce pays est riche de potentialités ; ce pays peut s'en sortir. Comment ? Vous avez sur ce plan souligné des réalités très concrètes. Ces réalités commandent d'observer que nous disposons de richesses intérieures fondées sur notre agriculture vivrière et commerciale ; que le Bénin est l'un des pays du Continent qui peut assurer l'autosuffisance alimentaire de toute sa population et exporter vers les pays voisins, notamment le Nigéria, non seulement le riz qui vient d'ailleurs, mais encore le maïs, le manioc, l'igname, cultivés chez nous ainsi que les produits de la pêche. Déjà à l'intérieur de ce pays, en parcourant nos marchés, en observant la circulation sur nos routes, en notant les constructions entreprises dans nos villes par diverses individualités, bref en tenant une bonne statistique de l'argent dépensé par nous-mêmes dans l'espace national, il apparaît qu'un divorce existe entre les structures de l'Etat et ses moyens d'une part, et les structures des collectivités autonomes avec leurs propres ressources d'autre part.  
Pour que ce hiatus soit corrigé, il faut une chose première : un comportement différent des dirigeants face à l'argent. Il ne s'agit pas de dire : « j'ai des milliards » ; ceci a peu d'importance réelle dans ce pays. Par contre, un comportement de frugalité et de solidarité est un exemple que notre Peuple attend, un exemple qui aura à coup sûr un effet multiplicateur. C'est à partir de là que le changement s'opèrera. Regardez nos structures qui portent des valeurs, nos églises, nos temples, nos mosquées. Ces structures ne sont pas riches, elles n'ont sans doute pas des milliards, mais parce que nous croyons profondément qu'elles sont à notre service, qu'elles rejoignent nos soucis profonds, que sans elles quelque chose d'essentiel en nous serait brisé ou anéanti ces structures trouvent généralement les moyens d'agir et de servir la collectivité. C'est un exemple qui n'est pas probant en tous domaines, mais il éclaire le chemin. Les ressources intérieures, c'est aussi une autre manière de gérer la chose publique. Nous n'avons pas les moyens d'administrer la société comme cela est la norme à Paris ou à Washington. Nos frères yoruba le disent : c'est la maison que l'on regarde avant de donner un nom à l'enfant. S'habiller à sa taille, se chausser à son pied, voilà la vraie sagesse. Or les milliards que nous dépensons en pure perte parce que nous avons une administration aux méthodes inadéquates, parce que nous multiplions et gardons des structures ou des services inutiles, sont autant de richesses diverties de l'essentiel. Et il y a ces ressources inexplorées et disponibles immédiatement, comme il a été rappelé à cette conférence. Les transferts de liquidité des travailleurs algériens vers leur pays à partir de la France, l'importance pour l'Israël des Communautés Juives de la diaspora, la solidarité des projets animés dans leur village par les portugais de l'étranger, voilà quelques exemples qui devraient nous éclairer….  
LA DIASPOPRA : UNE SOURCE DE RICHESSE 
Un million de Béninois au Nigéria un autre million dispersé entre le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Gabon et la France, voilà une source de richesse qu'aucun gouvernement jusqu'à présent n'a vraiment organisée. Or ces hommes et ces femmes profondément attachés à leur pays d'origine ne demandent mieux que de contribuer à son relèvement pourvu que s'installe un régime qui suscite leur confiance. Une autre source de richesses, ce sont nos relations avec nos partenaires de la Communauté internationale. Nous disons bien partenaires , il ne s'agit pas de mendier : il s'agit de construire ensemble, et cela est possible. Le Nicaragua a obtenu des organisations non gouvernementales une table ronde très originale, celle de la solidarité pour un développement authentique. Si nous sommes fidèles à nos engagements au cours de cette conférence, c'est un chemin que nous pouvons aussi emprunter en nous fondant sur des projets concrets visant la satisfaction des besoins immédiats de nos populations. Les organisations non gouvernementales sont devenues un appui très puissant pour le développement. Elles sont religieuses ou laïques, et elles ont désormais dans diverses institutions internationales, des droits de tirage , des lignes de crédit, bref des possibilités d'appui directs qui doivent pouvoir nous servir immédiatement, notamment dans tout ce qui touche les services éducatifs, les services de santé, l'environnement urbain, le développement rural… Certes, n'abusons de rien, et ne donnons à personne l'impression que la solution de nos problèmes sera facile. Ce que votre Rapporteur a retenu de vos délibérations, c'est que des réponses financières existent véritablement pourvu que nous nous attelions nous-mêmes à mettre en œuvre un programme national de redressement économique et social.  
Vous vous êtes attachés à mieux cerner les contours du Programme d'Ajustement Structurel pour le comprendre et le mettre en œuvre, et vous savez désormais que ce programme est un concours qui nécessite un comportement d'adulte, une administration rigoureuse, des hommes compétents. Je ne veux pas insister sur d'autres axes importants des travaux de notre commission des affaires économiques. L'excellent rapport d'Idelphonse Lemon qui nous a démontré ici sa compétence indiscutable en ce domaine sera disponible au cours de cette même journée. Le programme d'Ajustement structurel couplé avec le programme national de redressement économique et social nous mettra sur le chemin de la sortie décisive de la crise qui nous étreint et dont l'une des conséquences les plus graves est le sinistre qui s'est abattu sur notre système scolaire. Nos écoles sont fermées. Des mesures urgentes sont attendues pour redéfinir notre école par rapport à la vie et à l'emploi. Notre école doit pouvoir satisfaire trois objectifs : formation générale, formation à l'emploi, formation du caractère. Elle doit pouvoir mettre le jeune qui en sort en relation avec un réseau économique pouvant le porter individuellement ou dans le cadre d'une coopérative de production. 
ACCORDER UNE ATTENTION PRIORITAIRE A L'EDUCATION 
En attendant que les états généraux de l'éducation que vous avez voulus, nous permettent d'appréhender une autre vision de la formation et de l'utilisation de nos ressources humaines, il nous faut agir pour des secours d'urgence. Ainsi, tous les élèves et étudiants en classe d'examens devraient recevoir une attention prioritaire au niveau de mesures exceptionnelles à imaginer sans tarder sur le plan national, et sur le plan possibilités de bourses étrangères que nous pouvons négocier dans les prochains jours, je dis bien dans les prochains jours, car nous n'avons pas le droit de sacrifier toute une génération en attendant l'aboutissement des négociations avec les syndicats. Le prochain gouvernement devra prendre très à cœur la solution de cette préoccupation majeure dès la première minute de son installation. Notre commission de l'éducation, entre plusieurs propositions dont vous prendrez également connaissance avec attention, a mis un accent particulier sur la science. Cela est très heureux. Les peuples qui se développent sont ceux privilégient la recherche scientifique et ses applications. Le Bénin Nouveau devra prendre très à cœur cette orientation pour créer un réseau de chercheurs éprouvés dans les domaines des besoins essentiels de la Nation. Ici la coopération internationale devra être utilisée judicieusement tant au plan des ressources que dans la mise en rapport avec les structures les plus performantes.  
POUR LA DEMOCRATIE ET LE RESPECT DES DROITS DE L'HOMME 
Mesdames et Messieurs, « le jour qui passe est passé, l'heure qui sonne est sonnée, demain seul reste et les après-demain ». nous avons perdu assez de temps dans ce pays ; nous avons perdu beaucoup de temps. Mais nous venons depuis hier de gagner un siècle, celui qui vient. Or ce siècle lui même peut encore nous échapper si nous manquons de vigilance et d'audace. Vous l'avez dit vous-mêmes, rien n'est acquis ; et donc je vous remets en mémoire que je vous ai entendus en appeler solennellement à tous ceux qui vous écoutaient pour qu'ils défendent eux-mêmes leurs libertés et leur développement par les voies pacifiques que nous avons choisies. Je vous ai entendus leur rappeler de rassembler leurs énergies pour enfin promouvoir leur développement dans la solidarité d'un Peuple ressuscité. Je vous ai entendus en écoutant attentivement Patrice Gbégbélègbè et notre ami Mitobaba en appeler à tous nos amis de par le monde. Nous avons choisi en toute responsabilité un système de gouvernement fondé sur la démocratie, et sur un développement endogène et autocentré. Nous faisons ce choix en un moment où le monde entier vibre aux accents de la liberté. Récemment, le premier ministre français M .Michel Rocard et c'est encore vous qui l'avez rappelé, recevant les ambassadeurs de France réunis à Paris a tenu à souligner des choses essentielles qui ne peuvent nous échapper. Je cite Michel Rocard :  
« Il n'y a pas de remède à des situations de crise économique et sociale qui ne procède d'abord d'une volonté politique, passant notamment par un approfondissement de la démocratie et du respect des droits de l'homme.  
Ceci est vrai en Europe, ceci est vrai en Amérique Latine, mais ceci est vrai également en Afrique.  
Il nous faut sans faiblesses rappeler à nos amis africains que la liberté de pensée, d'exprimer et d'agir - qui suppose un respect pointilleux des principes fondamentaux des droits de l'homme – est un facteur essentiel de développement. 
Il serait de mauvaise politique de transiger sur l'essentiel : sans liberté, il ne peut y avoir de développement durable. 
Le salut en Afrique, comme ailleurs dans le monde ne pourra émaner que du courage et du souci de vérité et de justice des dirigeants politiques. Les valeurs essentielles de la démocratie, de la solidarité et du respect des droits de l'homme sont leurs meilleurs atouts face aux défis des années futures » 
Il nous plaît de souligner ces mots de Michel Rocard car nous étions déjà tenté de désespérer de nos amis et du monde un peu comme ces Polonais de naguère qui lançaient le cri resté fameux : « Dieu est trop haut et la France trop loin ». 
Si je traduis bien les sentiments de notre assemblée et ses propos elle veut que je vous demande cher Monsieur l'Ambassadeur de France de transmettre au Président François Mitterand personnellement notre désir d'une coopération toujours plus franche et toujours plus étroite. Nous souhaitons et nous voulons qu'il accepte M. Mitterand d'être le premier garant du Contrat de Solidarité qu'ici nous avons négocié et scellé. 
Cher Monsieur Pavlov, ancien collègue du Bureau International du Travail à Genève, et aujourd'hui Ambassadeur de l'Union des Républiques Socialistes et Soviétiques en République du Bénin notre Conférence a plus d'une fois fait référence à la Pérestroïka. Nous y avons foi et nous vous prions, c'est le vœu de l'Assemblée de transmettre à Monsieur Gorbatchev notre sincère admiration et notre espoir que son succès sera aussi le nôtre auquel nous souhaitons qu'il contribue puissamment.  
Mrs Ambassador of the United States of America, welcome to our Country. On behalf of this People, on behalf of this Assembly, a former fellow of the Harvard Center for International Affairs is appealling to you. Between the People of this America and the people of this land of Benin, there is a strong and deep sense of solidarity. We need you here as witness. We need you as a friend. Please convey to President Georges Bush our sincere hope that he will be with us in our struggle for freedom, democracy and development. Give us the tools which we miss today. Give us the tools and we will finish the job and we all will be proud of our common achievement. 
Mr. Ambassador of Egypt, President Moubarak is today the respected Chairman of the OAU, we welcome his attention, we welcome his good offices if need be. We are confident that the OAU will help this country to live in peace through justice and democracy. 
Distinguished representative of Nigeria, we are your direct neighbors, you cannot overlook our deep sense of complementarity with you. We are sure in this Assembly, that President Babaginda appreciates that if a new era opens in Benin, it is for Nigeria an opportunity for building in our region a stronger cooperation for benefit of our Peoples. Oh yes, together and certainly we will overcome. 
Cher Monsieur l'Ambassadeur d'Allemagne Fédérale « der Mann hat einen grossen Geist und ist so klein von Taten ». 
Nous avons pris de grandes décisions. Serons-nous en mesure de pouvoir toujours les tenir ? Les vents seront-il toujours favorables ? C'est pourquoi nous apprécions à sa juste valeur le symbole définitif de libération que signifie aujourd'hui la destruction du mur de Berlin. Nous savons ce que signifie pour l'Europe et pour le monde une Allemagne réunifiée. Cette leçon de tenacité et d'espérance que vous administrez ainsi à tout l'univers marquera notre temps. Notre conférence a voulu que je vous dise combien nous comptons sur vous pour que notre éveil et notre renaissance soient soutenus par la force de votre détermination et la lucidité de vos choix politiques.  
Cher Monsieur Roduit, délégué de la Suisse, terre d'accueil et carrefour du monde, où nous avons appris qu'un peuple même divers peut vivre en harmonie et en solidarité. Notre Conférence sait que votre pays participe à notre à notre Programme d'Ajustement Structurel. Elle me demande de vous remercier et de vous priez de transmettre aux autorités de Berne notre espoir d'une coopération encore plus intense. 
Quant à vous, Monsieur l'Ambassadeur d' Algérie terre d'expérience qui a su maîtriser récemment le tournant démocratique, votre pays, nous le savons, nous sera d'un appui précieux pour réussir nos propres mutations. Enfin ! 
Dear Ambassador of Ghana, you are the Dean of the diplomatic corps in our country. We trust that you will with all your colleagues watch carefully whatever happens after this Conference. As you want us to succeed, please mobilize on our behalf the goodwill of all your colleagues and friends. We can not name them all, but through you, we certainly welcome their advice and their support. 
Mesdames et Messieurs pardonnez je vous prie ce qui peut apparaître comme une digression dans un rapport de cette nature, mais vous avez voulu et vous avez dit je cite Mitobaba que nous devions prendre le Monde à témoin pour réussir le pacte qu'ici nous avons conclu. Nous en appelons donc clairement au droit et au devoir d'ingérence du monde entier. Nous en appelons au soutien de tous pour que nous sortions définitivement de l'abîme où nous sommes plongés. 
Vigilance de notre peuple soutien de nos partenaires internationaux mais faisons aussi appel comme vous l'avez voulu à nos propres forces spirituelles. Je tiens à traduire l'inquiétude que cette assemblée a exprimée. Je tiens à traduire aussi son espérance et sa foi qui rappelle ceci que nous savons déjà : « Celui qui met un frein à la fureur des flots sait aussi des méchants arrêter les complots ». je crains Dieu cher Abner, et n'ai point d'autre crainte. Parce que nous avons cette foi et cette espérance, je résume vos propos, en prière d'humble confiance : « Dieu de nos Pères, Dieu des innocents, nous te confions ce Peuple que tu as réveillé ; c'est vers Toi qu'il marche, en marchant vers son destin. Dans ce nouvel exode arrête tout bras vengeur, éloigne tout imposteur, retiens tout criminel ».  
Dimanche, lorsqu' après toutes les invectives, tous les désaccords exposés, malgré toutes les souffrances et toutes et toutes les rancœurs accumulées, cette Assem -blée s'est ressaisie au chant de l'hymne national, nous avons vu Mesdames et Messieurs, nous avons vu, « la négraille assise inattendûment debout, debout sous le soleil, debout dans les cordages, debout à la barre, debout et libre ». 
Monsieur le Président il n'y a pas de vent favorable à celui qui ne sait où il va. Vous avez voulu que je traduise nos convergences, je m'y suis efforcé sans vraiment toujours réussir à faire passer toute l'intensité du message. Mais je suis persuadé que chacun de nous, de Bertin Bona à Simon Ogouma, de Paulin Hountondji à Robert Dossou de Joseph Kèkè à Adrien Houngbédji, de Moucharaf Gbadamassi à Théophile Paoletti, du Président Emile Derlin Zinsou au Président  
Mathieu Kérékou, nous avons décidé de tendre la main les uns aux autres . Cette Conférence veut avoir réussi à réconcilier la Nation avec elle-même. Tous les autres problèmes, si nous sommes fidèles aux décisions que nous avons prises, sont déjà résolus en puissance. Il serait tragique notre sort, le sort de tout ce Peuple soit celui de l'aiglon « de vouloir à l 'histoire ajouter des chapitres, et n'être plus qu'un front qui se colle à des vitres ». Alors parce que nous avons juré de ne plus jamais humilier l'intelligence, parce que les chaînes sont brisées et que nous avons définitivement conquis le droit de parler au nom de l'Afrique, et des libertés fondamentales des hommes et des femmes de ce continent, parce que nous entrons désormais en partenaire majeur, dans un monde majeur, parce que la nuit s'est dissipée et que l'aube nouvelle rayonne : « Au travail mes amis ! » Nous avons vaincu la fatalité.  
 
Repères événementiels 
 
 
 
 
 
 
 
1960 (1er août) Indépendance de la République du Dahomey. Hubert Maga est président de la République. 
1960 (25 novembre) Adoption de la Constitution. 
1960 (11 décembre) Elections législatives. Victoire du Parti dahoméen de l'Unité (PDU), réunion du Parti des nationalistes du Dahomey (PND) de Sourou Migan Apithy, et du Rassemblement démocratique dahoméen (RDD) de Hubert Maga. 
1963 (octobre) Grèves et manifestations. 
1963 (28 octobre) Hubert Maga est renversé. Le pouvoir revient au colonel Christophe Soglo. 
1963 (décembre) Sourou Migan Apithy devient président de la République, Justin Ahomadebgé Premier ministre et vice-président. 
1964 (5 janvier) Adoption par référendum de la nouvelle Constitution. 
1965 (29 novembre) Démission de Sourou Migan Apithy. La formation d'un nouveau gouvernement est confiée au président de l'Assemblée nationale, Tahirou Congacou. 
1965 (22 décembre) Prise du pouvoir par le général Soglo. 
1967 (17 décembre) Coup d'Etat militaire mené par le commandant Kouandété. Un gouvernement avec à sa tête le lieutenant-colonel Alley est constitué.  
1968 (26 juin) Suite au boycott des élections, le Comité militaire révolutionnaire (CMR) investit le Dr Emile Derlin Zinsou. 
1969 (10 décembre) Le lieutenant-colonel Kouandété écarte le Dr Zinsou. Un triumvirat militaire gouverne. 
1970 (mars) Election présidentielle, annulée en avril. 
1970 (7 mai) Formation d'un Conseil présidentiel de trois membres, M. Apithy, M. Maga et M. Ahomadebgé, dont la présidence sera tournante. M. Maga inaugure le système pour deux ans, suivi par M. Ahomadebgé. 
1972 (26 octobre) Nouveau coup d'Etat militaire portant au pouvoir le commandant Mathieu Kérékou. 
1973 (décembre) Création du Conseil national de la révolution (CNR). 
1974 (30 novembre) Déclaration officielle d'adhésion au marxisme-léninisme. 
1975 (30 novembre) Proclamation de la République populaire du Bénin. Instauration du parti unique, le Parti de la révolution populaire béninoise (PRPB).  
1977 (16 janvier) Agression aérienne de l'aéroport de Cotonou par un groupe de mercenaires (dont Bob Denard). 
1977 (26 août) Adoption de la Loi fondamentale. 
1979 (novembre) Elections législatives. Forte majorité pour les candidats du parti. 
1980 (6 février) Election par l'Assemblée nationale révolutionnaire de Mathieu Kérékou à la présidence de la République. 
1984 (31 août) Réélection de Mathieu Kérékou. 
1987 Crise économique, agitation des étudiants, contestation des militaires. 
1988 (mars-juin) Deux complots militaires sont déjoués. 
1988 (septembre) Création d'une Cour de Sûreté de l'Etat. 
1989 (2 août) Réélection de Mathieu Kérékou. 
1989 (novembre) Grève générale. 
1989 (décembre) Le Bénin renonce à l'idéologie marxiste-léniniste. 
1990 (février) La Constitution est suspendue. 
1990 (19-28 février) Conférence nationale à Cotonou (488 délégués). Pose les principes de la future Constitution. 
1990 (9 mars) Création du Haut Conseil pour la République (HCR) qui compte quatre des ex-présidents : Hubert Maga, Justin Ahomadebgé, Emile Derlin Zindou, Tahirou Congacou. Ce HCR détient le pouvoir législatif.  
1990 (12 mars) Le HCR nomme Nicéphore Soglo Premier ministre. 
1990 (2 décembre) Adoption par référendum du projet de Constitution instaurant un régime présidentiel, le multipartisme. 
1991 (2 février) Elections législatives. 
1991 (24 mars) Nicéphore Soglo est élu président de la République. 
1993 (7 juin) Installation de la Cour constitutionnelle. 
1995 (28 mars) Elections législatives. Victoire des opposants à Nicéphore Soglo (Parti du renouveau démocratique, PRD).  
1995 (novembre) Arrestations de militaires. Des rumeurs évoquent une tentative de coup d'Etat. 
1996 (3/18 mars) Election présidentielle. Le général Mathieu Kérékou est élu avec 52,49 % des voix face à Nicéphore Soglo. 
1996 (9 avril) Formation du Gouvernement, composé de 18 membres, issus de différentes formation politiques. Adrien Hougbédji est nommé Premier ministre (poste non prévu dans la Constitution de type présidentiel). 
1998 (8 mai) Démission du Premier ministre Adrien Houngbédji et des 3 autres ministres de son parti, le PRD. 
1998 (15 mai) Formation du second gouvernement Kérékou, composé de 18 ministres dont 13 qui ne faisaient pas partiede la précédente équipe. Il y a 4 femmes mais plus de Premier ministre. 
1998 (7 juin) Installation par le Chef de l'Etat de la nouvelle Cour constitutionnelle. 
1999 (30 mars) Elections législatives. L'opposition remporte 42 sièges sur 83. 
1999 (22 juin) Mathieu Kérékou forme un nouveau gouvernement. 
2000 (19 décembre) Adoption de deux nouvelles lois électorales. 
 
2001 (1er mars) 12 candidats se déclarent pour lélection présidentielle 
2001 (8 mars) La CENA renonce à publier les résultats du premier tour de l'élection présidentielle du 4 mars. Elle renvoie cette responsabilité d'officialisation des résultats à la Cour Constitutionnelle. 
2001 (20 mars) 9 des 25 membres de la Commission électorale nationale autonome (CENA) démissionnent pour protester contre les conditions d'organisation du second tour des élections. 
2001 (24 mars) Mathieu Kérékou est réélu pour un second mandat de 5 ans. 
2001 (6 avril) Mathieu Kérékou est investi pour son dernier mandat à la présidence du Bénin. 
2001 (7 avril)  
Le président annonce la composition du nouveau gouvernement béninois (21 membres contre 19 auparavant : 8 sont des nouveaux ministres, 12 conservent leur portefeuille). L'un des départs les plus remarqués est celui de la ministre de la protection et des affaires sociales, Mme Ramatou Babamoussa (celle-ci paye le prix de sa gestion de l'affaire Etireno). 
2001 (26 avril) Lancement officiel par l'UNICEF d'un « mouvement national en faveur des enfants ». 
2001 (4 mai) Les députés adoptent à l'unanimité une loi autorisant la ratification par le gouvernement de la « convention relative à l'interdiction des pires formes de travail des enfants et l'action immédiate en vue de leur élimination ». Convention adoptée en juin 1999 par l'OIT. 
2001 (26 juin) Adoption par les députés d'une proposition de loi d'amnistie pour les infractions commises pendant les dernières élections présidentielles (entre le 4 février et le 4 avril 2001). 
2001 (10 juillet) L'Assemblée Nationale adopte dans la nouvelle Charte des partis politiques, une disposition qui prévoit une assistance financière de l'Etat aux partis politiques.  
2001 (23 juillet) Mathieu Kérékou annonce que le Bénin ne dispose pas « pour le moment » de moyens financiers suffisants pour organiser des élections municipales. 
2001 (25 juillet)  
Adoption d'une nouvelle loi portant révision de la Charte des partis politiques. Celle-ci subordonne la création d'un parti politique à l'existence de 120 membres fondateurs (soit 10 par département). L'article 44 interdit la « transhumance politique », à savoir le changement de parti en cours de mandat. 
2001 (26 juillet) Le gouvernement souhaite renforcer son système judiciaire suite aux dysfonctionnements qui ont conduit à la multiplication des règlements de comptes extra-judiciaires. 
2001 (31 août) La Cour Constitutionnelle rejète la loi portant sur la Charte des partis politiques adoptée le 24 juillet par le Parlement. 
2001 (2 septembre)  
Rosine Soglo, présidente de la Renaissance du Bénin (RB, principal parti d'opposition), est destituée lors d'un congrès extraordinaire suite à un mouvement de dissidence. 
2001 (21 septembre) Un projet de loi prévoyant un « avancement au mérite » pour les fonctionnaires suscite des remous parmi les syndicats ainsi qu'une succession de grèves. 
2001 (22 octobre) Nicéphore Soglo, ancien président, confirme son épouse Rosine Soglo à la tête de la Renaissance du Bénin dont elle avait été exclue par un groupe de dissidents. 
2002 (2 janvier) Le Parlement vote un « douzième provisoire » sur la base du budget 2001 pour permettre à l'Etat de continuer à percevoir des recettes et exécuter des dépenses pour le mois de janvier 2002 en attendant le vote du budget 2002. 
2002 (5 janvier) Le gouvernement annonce que les élections municipales auront lieu le 1er décembre 2002. Celles-ci n'avaient pu avoir lieu faute de moyens financiers après les élections présidentielles de mars 2001. 
2002 (7 janvier) Les députés rejettent le projet de budget 2002. 
2002 (11 janvier) Blocage institutionnel autour du budget. Celui-ci aurait dû être voté avant la fin 2001. 
2002 (12 janvier) Le gouvernement décide « d'introduire un nouveau projet de loi de finances gestion 2002 ». 
2002 (19 janvier) Soglo appelle à « l'union de toutes les forces de l'opposition » au Bénin. 
2002 (6 février) Mathieu Kérékou prend une ordonnance en Conseil des Ministres pour faire appliquer le budget de l'Etat 2002conformément à l'article 68 de la Constitution (le chef de l'Etat peut prendre des lois par ordonnance « lorsque le fonctionnement régulier et normal des institutions se trouve menacé de manière grave et immédiate »). 
2002 (7 février) Le parti RB qualifie de « dérive grave » du pouvoir, l'ordonnance prise par le président. 
2002 (11 février) Le Parlement limite les pouvoirs exceptionnels du président Kérékou. 
 
 
 
 
 
chronologiie 
 
1960 (1er août) Indépendance de la République du Dahomey. Hubert Maga est président de la République. 
1960 (25 novembre) Adoption de la Constitution.  
1960 (11 décembre) Elections législatives. Victoire du Parti dahoméen de l'Unité (PDU), réunion du Parti des nationalistes du Dahomey (PND) de Sourou Migan Apithy, et du Rassemblement démocratique dahoméen (RDD) de Hubert Maga. 
1963 (octobre) Grèves et manifestations. 
1963 (28 octobre) Hubert Maga est renversé. Le pouvoir revient au colonel Christophe Soglo. 
1963 (décembre) Sourou Migan Apithy devient président de la République, Justin Ahomadebgé Premier ministre et vice-président. 
1964 (5 janvier) Adoption par référendum de la nouvelle Constitution. 
1965 (29 novembre) Démission de Sourou Migan Apithy. La formation d'un nouveau gouvernement est confiée au président de l'Assemblée nationale, Tahirou Congacou. 
1965 (22 décembre) Prise du pouvoir par le général Soglo. 
1967 (17 décembre) Coup d'Etat militaire mené par le commandant Kouandété. Un gouvernement avec à sa tête le lieutenant-colonel Alley est constitué. 
 
1968 (26 juin) Suite au boycott des élections, le Comité militaire révolutionnaire (CMR) investit le Dr Emile Derlin Zinsou. 
1969 (10 décembre) Le lieutenant-colonel Kouandété écarte le Dr Zinsou. Un triumvirat militaire gouverne. 
1970 (mars) Election présidentielle, annulée en avril. 
1970 (7 mai) Formation d'un Conseil présidentiel de trois membres, M. Apithy, M. Maga et M. Ahomadebgé, dont la présidence sera tournante. M. Maga inaugure le système pour deux ans, suivi par M. Ahomadebgé. 
1972 (26 octobre) Nouveau coup d'Etat militaire portant au pouvoir le commandant Mathieu Kérékou. 
1973 (décembre) Création du Conseil national de la révolution (CNR). 
1974 (30 novembre) Déclaration officielle d'adhésion au marxisme-léninisme. 
1975 (30 novembre) Proclamation de la République populaire du Bénin. Instauration du parti unique, le Parti de la révolution populaire béninoise (PRPB).  
1977 (16 janvier) Agression aérienne de l'aéroport de Cotonou par un groupe de mercenaires (dont Bob Denard). 
1977 (26 août) Adoption de la Loi fondamentale. 
1979 (novembre) Elections législatives. Forte majorité pour les candidats du parti. 
1980 (6 février) Election par l'Assemblée nationale révolutionnaire de Mathieu Kérékou à la présidence de la République. 
1984 (31 août) Réélection de Mathieu Kérékou. 
1987 Crise économique, agitation des étudiants, contestation des militaires. 
1988 (mars-juin)  
 
Au Dahomey comme dans tous les autres pays de l'Afrique noire française, la décolonisation prit la forme d'une décolonisation octroyée, malgré la présence d'une résistance à la domination coloniale. Grâce à quelques initiatives prises par la France depuis 1936, le Dahomey acquiert son indépendance sans pour autant rompre avec la France. 
L'institution d'un système représentatif 
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des réformes politiques en France ont permis l'établissement des assemblées locales, fédérales et métropolitaines. 
Rôle des assemblées législatives 
De 1946 à 1958, la réforme de l'empire français a institué des assemblées dans lesquelles les colonies devaient être représentées. Au niveau métropolitain à Paris, le Dahomey était représenté par deux députés et au Conseil de la république par deux conseillers. Le Dahomey était aussi représenté dans les assemblées propres à l'empire français. Il y avait également des représentants au Sénat (5 délégués). Au niveau territorial les papes élisent des représentants à l'Assemblée territoriale du Dahomey qui siège a Porto-Novo. Leur nombre est passé de 30 à 70. Ces assemblées avaient un rôle législatif. Elles contrôlent l'action du gouvernement à chaque niveau. Les élections ont donné lieu à une grande activité politique. 
 
L'émergence d'une classe politique 
L'élection des représentants aux assemblées a donné lieu à une effervescence politique animée par des leaders charismatiques comme Sourou Migan Apithy, Hubert Maga, Ahomadegbé Justin, Emile Derlin Zinsou,Ignacio Pinto, Maximilien Quenum. Ces hommes politiques ont créé des partis politiques dont le premier est l'UPD (Union progressiste dahoméenne). En effet, en1945 Sourou Migan Apithy est élu député de l'Assemblée nationale. Le comité central des amitiés électoraux décide de se transformer en parti politique né au congrès des 5, 6 et 7 Avril 1947. C'est l'UPD qui regroupe toutes les tendances politiques dahoméennes. C'est un parti d'union qui éclate un an après à cause des rivalités de personnes et des intérêts personnels. 
On assiste alors à des regroupements politiques sur des bases ethniques ou régionales. Ahomandegbe Justin crée l'Union démocratique du Dahomey (UDD) en s'appuyant sur les localités phare comme Abomey, Cotonou, Bohio. Hubert Maga fonde le groupement ethnique du nord qui devient plus tard le Rassemblement démocratique du Dahomey (RDD). Apithy quant à lui crée le Parti Républicain du Dahomey (PRD). Ce sont les trois partis qui ont dominé la vie politique du Dahomey jusqu'à la loi cadre (1956). 
L'épanouissement d'une activité politique légale 
Le fonctionnement du système représentatif a entraîné l'éclosion d'une activité politique légale au Dahomey. Les Dahoméens sont préoccupés par l'émancipation du pays pouvant leur permettre une plus grande participation à la gestion des affaires dans leurs pays. Mais progressivement cette préoccupation a disparu à cause des compétitions politiques entre les partis, des querelles de personnes que provoquent les nombreuses consultations électorales entre 1946 et 1960. L'union recherchée s'effrite. La division et l'émiettement de la classe politique prennent le dessus. Au même moment le régionalisme s'amplifie. 
La naissance du pouvoir exécutif 
A la faveur des réformes politiques de l'empire français, les Dahoméens ont conquis le pouvoir de s'administrer eux-mêmes. 
 
1. La création de l'Etat Dahoméen 
La deuxième étape de la colonisation au Dahomey est incontestablement la création de l'Etat dahoméen. Cette création a été possible grâce a la loi cadre Defferre dont les décrets d'application organisent dès 1956 les services civiles et militaires au territoire du Dahomey. La fonction publique dahoméenne relève ainsi de la gestion du conseil du gouvernement local 
Après le référendum du 28 septembre 1958, le processus de formation de l'Etat dahoméen s'accélère. Il est couronné le 4 décembre 1958 par la naissance officielle de l'Etat et par l'organisation provisoires des pouvoirs d'Etat. Le processus enclenché aboutit à l'adoption le 14 février 1959 de la première constitution du Dahomey qui lui confère une existence légale. 
 
2. Les gouvernements d'autonomie interne 
La décentralisation amorcée par la loi cadre Defferre s'est traduite concrètement par la mise en place du pouvoir exécutif. En effet elle institue un conseil de gouvernement qui fait office d'un conseil des ministres. 
Le conseil de gouvernement était composé de dix membres que préside le gouvernement devenu chef du territoire. Le vice président qui joue un rôle de premier ministre est le chef du parti majoritaire à l'Assemblée territoriale. Les trois gouvernements d'autonomie interne sont tous désignés par Sourou Migan Apithy dont le parti PRD est majoritaire à l'Assemblée jusqu'au référendum du 28 septembre 1958. 
3. Les gouvernements de la communauté 
Le régime de la communauté créé par la constitution française de 1958 a renforcé l'autonomie du gouvernement du Dahomey. En effet le gouvernement de la communauté est dirigé par un Dahoméen devenu président du conseil en remplacement du gouvernement, chef de du territoire devenu commissaire de la république et futur ambassadeur de la France au Dahomey. 
Les élections législatives du 2 avril 1959 conformément à la première constitution du Dahomey sont remportées par la coalition RDD de Maga, UDD de Ahomadegbe qui se partage le pouvoir au détriment de Sourou Migan Apithy. Ahomadegbe est élu président de l'Assemblée nationale et Maga devient premier ministre et conduit le pays à l'indépendance. 
L'accession du Dahomey à la souveraineté nationale 
Le Dahomey accède à la souveraineté sans rupture avec la France. 
 
1. L'option panafricaine 
Avant son accession à l'indépendance, le Dahomey a donné une orientation panafricaine à sa politique extérieure. En application des recommandations de la conférence panafricaine d'Accra de Décembre 1958, le Dahomey a formé avec le Sénégal, le Soudan et la Haute-Volta, la fédération du Mali le 17 Janvier 1959. Mais sur l'insistance de Houphouët Boigny, le Dahomey quitte la fédération du Mali pour fonder le Conseil de l'Entente avec la Côte d'Ivoire, le Niger et la Haute-Volta, le 29 Mai 1959. Pour que l'indépendance du Dahomey soit acquise, il est nécessaire de lui transférer les compétences requises. 
 
2. Le transfert des compétences 
La dernière étape de la marche du Dahomey à l'indépendance a été celle du transfert des compétences de la communauté a l'Etat autonome. Par rapport à cette question la classe politique est divisée. La coalition au pouvoir à savoir l'UDD-RDD, autrement dit Maga-Ahomadegbé, s'oppose à toute idée d'indépendance tout comme Houphouët Boigny. 
L'opposition quant à elle animée par Emile Derlin Zinsou et Alexandre Adandé au sein du parti des Nationalistes DAHOMEENS exige le transfert immédiat des compétences ; Compte tenu des menus ménages liés à cette question du transfert des compétences, le Général de Gaulle tranche, et le principe est acquis en avril 1959. Les pays du conseil de l'entente obtiennent le transfert des compétences le 11 juillet 1960, refusant d'adhérer à la communauté franco-africaine. Ils proclament uni-latéralement leur indépendance. Le Dahomey devient alors indépendant le 1er août 1960. Il devient membre de l'ONU le 20 Septembre suivant. Mais il ne se détache pas de la France complètement.  
 
3. L'indépendance sans rupture avec la France 
Malgré la brouille entre la France et le Dahomey qui a entaché la proclamation de l'indépendance du 1er août 1960, il n'y a pas eu de rupture entre les deux pays. En effet tenant compte des protestations des uns et des autres, la France a fait voter une loi constitutionnelle le 4 juin 1960 qui crée la communauté rénovée. Cette loi a tracé le code d'une coopération entre la France et les nouveaux Etats indépendants. Le Sénégal et l'ex-Soudan français sont les premiers à signer un accord de coopération avec la France. Le Dahomey signe à son tour ces accords de coopération le 14 avril 1961. 
Au Dahomey, la décolonisation a emprunté les mêmes étapes que celles des autres pays de l'Afrique Occidentale Française. Elle s'est traduite par la naissance d'un Etat qui s'est affirmé dans le cadre des institutions et des engagements définis par la coopération avec la France. 
________________________________________© Parfait OUEZOUNVO  
 
 
 
 
Histoire du Bénin 
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. 
Aller à : Navigation, Rechercher 
 
 
Trophée provenant du palais de Béhanzin (1844-1906). Les crânes sont ceux de chefs vaincus par un des anciens rois du Dahomey. 
Sommaire 
[masquer] 
1 Les royaumes africains  
2 La colonie du Dahomey  
2.1 La Conférence de Brazzaville  
2.2 Les réformes et les élections de 1945-1947  
2.3 1948-1952  
2.4 1953-1957  
2.5 1958-1960  
3 Gouverneurs de la Colonie du Dahomey  
4 Le Dahomey indépendant (1960-1972)  
5 La République populaire du Bénin (1972-1991)  
6 La République du Bénin (depuis 1991)  
7 Chefs d'État  
7.1 République du Dahomey (1960-1972)  
7.2 République Populaire du Bénin (1972-1991)  
7.3 République du Bénin (depuis 1991)  
8 Glossaire  
9 Liens externes  
10 Notes et références  
11 Bibliographie  
 
Les royaumes africains [modifier] 
Les trois royaumes d'Allada, de Porto Novo et de Dã Homè - dans le ventre du roi Dã - furent fondés par les Fons, qui occupent le sud du pays (le nom de Dahomey fut donné à l'ensemble du pays après la conquête française). Selon la légende, la fille du roi de la ville de Tado (sur le fleuve Mono) fut fécondé par un léopard, alors qu'elle allait puiser de l'eau. Le fils qu'elle mit au monde est le fondateur de toute la dynastie. Ses descendants fondèrent un royaume à Allada au XVIe siècle. Le siècle suivant, trois frères se disputèrent le trône ; le premier, Kopkon garda le royaume d'Allada, le deuxième, Do-Aklin fonda Abomey et le troisième, Adjatché qui devint plus tard Porto-Novo. Le royaume d'Abomey fut fondé en 1625, mais c'est entre 1645 et 1685 qu'il devint un état puissant. Le roi Houegbadja, petit fils de Do-Aklin, voulut annexer un état voisin dont le roi, Dã, le défia de s'installer sur son ventre. Dã fut défait, décapité à Abomey et son corps fut jeté dans les fondations du palais qui était alors en construction. Le Dã Homè était né. 
Au XVIIIe siècle, Allada et Ouidah où existaient des forts Européens furent annexés.Les européens développèrent leurs forts en véritable base miltaire afin d´imposer aux ethnies côtiéres une menace miltaire pour qu´il leurs fournissent des esclaves. C'est le roi Guézo qui consolida le royaume en attaquant régulièrement les Yorubas au Nigeria, ce qui lui procurait des esclaves. Son successeur, le roi Glélé, irrita cependant les français par son attitude belliqueuse et par la part active qu'il prenait dans la traite des noirs. Par le traité de 1863, il autorisa les français à s'installer à Cotonou. Mais la présence de ceux-ci entravait la traite des noirs et le roi Béhanzin leur fit la guerre. Le Traité de Ouidah qui plaçait Porto-Novo et Cotonou sous tutelle française fut signé en octobre 1890. Ce même traité prévoyait le versement par la France d'une pension au roi du Dahomey. Le roi Béhanzin ne s'en contenta pas et repris ses raids. Il fut cependant défait en 1892 par le colonel Alfred-Amédée Dodds et dut prendre la fuite. Abomey devint alors un protectorat français et Béhanzin fut déporté en 1894. Allada et Porto-Novo, eux aussi placés sous protectorat, formèrent avec Abomey la colonie du Dahomey. 
La colonie du Dahomey [modifier] 
Au début du XXe siècle, les trois royaumes cessent d'être autonomes et sont confondus dans un ensemble divisé en cercles gérés par des administrateurs et cantons gérés par des chefs africains. Pendant la Première Guerre mondiale, des troubles éclatent dans le nord du pays après l'envoi de troupes autochtones sur le front européen. À la fin de la guerre, la colonie se structure : les moyens de communication se développent, la production agricole se rationalise et la scolarisation augmente. Sous l'influence de missions catholiques et protestantes d'une part, de l'enseignement laïc d'autre part, un enseignement primaire et secondaire se met en place. Intégrés dans l'Afrique occidentale française (AOF), les Dahoméens entrent dans la fonction publique et servent dans d'autres territoires de la fédération ; le pays est alors souvent qualifié de Quartier latin de l'Afrique. 
La Conférence de Brazzaville [modifier] 
Le 8 février 1944 se termine à Brazzaville une conférence réunissant les dix-huit gouverneurs et gouverneurs généraux de l'Afrique occidentale française, de l'Afrique équatoriale française, de la Côte française des Somalis, de Madagascar et de la Réunion. Sous la présidence de René Pleven, commissaire aux Colonies du Comité français de la Libération nationale, cette réunion a pour mission d'émettre des recommandations sur la future législation coloniale. La présence du général de Gaulle et la tenue d'une telle réunion alors que la guerre est loin d'être terminée montre le réel intérêt porté à l'avenir de ces territoires qui apparaissent alors comme l'incarnation de la permanence de la République hors du territoire métropolitain. Il ressort de Brazzaville l'idée d'une participation accrue de la population africaine à la vie politique et le désir d'abandonner les régimes d'exceptions auxquels elle est alors soumise comme le code de l'indigénat. 
Les réformes et les élections de 1945-1947 [modifier] 
Par trois décrets publiés en août et en septembre 1945, le gouvernement provisoire fixe à soixante-trois le nombre de députés pour l'outre-mer sur un total de cinq cent vingt-deux. Le double collège est généralisé, le premier regroupant les citoyens français et le second les sujets de l'Empire colonial français. Le scrutin est uninominal à deux tours, le Dahomey et le Togo forment une seule circonscription qui obtient deux sièges. 
Dès le premier tour des élections le 21 octobre 1945, Sourou Migan Apithy, le candidat des Comités électoraux, remporte le siège du second collège en arrivant largement en tête devant sept candidats. Le siège au premier collège sera aussi remporté par un candidat des Comités électoraux, le révérend-père Francis Aupiais, élu lors du second tour le 4 novembre. Mais cette victoire des Comités électoraux, présentant un front uni face aux échéances électorales à venir, n'a été possible qu'en évitant d'afficher une orientation politique claire. Ainsi, Apithy s'inscrit dans le groupe de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) au Palais Bourbon, alors qu'Aupiais s'inscrit au Mouvement républicain populaire (MRP). Le décès de ce dernier, dans la nuit du 14 au 15 décembre, entraîne une élection partielle le 10 février 1946. Seul candidat, le révérend-père Jacques Bertho est élu au premier collège et s'inscrit à son tour au MRP. La Constituante abolit le travail obligatoire le 11 avril (Loi Houphouët-Boigny), étend le code pénal métropolitain aux colonies le 30 avril et accorde le 7 mai la citoyenneté française « à tous les ressortissants des territoires d'outre-mer sans qu'il soit porté atteinte au statut personnel » (Loi Lamine Guèye). Mais le référendum du 5 mai, dont le vote a été limité au premier collège, est rejeté. 
Une nouvelle élection législative est organisée le 2 juin. Sourou Migan Apithy et Jacques Bertho sont, dès le premier tour, élus député. Le 13 octobre 1946, la Constitution de la Quatrième République est adoptée par référendum, encore limité au premier collège. 
Localement, les structures politiques s'organisent et les premières oppositions commencent à voir le jour. Au niveau fédéral, l'année 1946 est marquée par le congrès fondateur du Rassemblement démocratique africain (RDA) à Bamako (Soudan français, actuel Mali). Sourou Migan Apithy, Emile Derlin Zinsou et Louis-Ignacio Pinto forment la délégation du Dahomey. Apithy est élu vice-président du nouveau parti et signe le manifeste, alors que Pinto est élu président de la Commission de politique général. Mais, Zinsou refuse le poste de secrétaire général mettant en cause l'affiliation du RDA au Parti communiste français (PCF), seul parti métropolitain invité à Bamako. Si la position de Zinsou est soutenue par la majorité des membres du Comité directeur des Comités électoraux, l'importance prise par Apithy, qui est élu à la première législature de la Quatrième République le 10 novembre, limite les moyens de pressions à son encontre. D'autant que les Comités électoraux ont perdu le monopole de l'espace politique dahoméen avec le départ de certains de ses membres et la création le 7 décembre du Bloc Populaire Africain (BPA) mené par Emile Poisson et Justin Ahomadegbe. 
Juste avant les élections au Conseil général, les Comités électoraux se transforment en un parti politique qui prend le nom d'Union progressiste dahoméenne (UPD). Très bien implantée, l'UPD obtient la majorité des sièges au Conseil général du Dahomey le 15 novembre 1946. 
Une série d'élections, tout au long de l'année 1947, permet la désignation par le Conseil général des représentants du Dahomey au Conseil de la République, au Grand conseil de l'AOF et à l'Assemblée de l'Union française. En janvier, Emile Poisson (BPA) pour le premier collège et Louis-Ignacio Pinto (UPD) pour le second collège sont élus conseillers de la République. Puis en septembre, c'est l'élection de Sourou Migan Apithy (UPD), de Justin Ahomadegbe (BPA), de Pierre Bartoli (UPD), d'Hubert Maga (UPD) et de Gaston Nègre (UPD) au Grand conseil de l'AOF. Enfin, en novembre, deux membres de l'UPD, Emile Derlin Zinsou et Paul Hazoumé, sont élus à l'Assemblée de l'Union française. 
1948-1952 [modifier] 
La vie politique dahoméenne est rythmée par les sessions du Conseil général et par les échéances électorales. Mais l'éloignement des élus les plus influents dans les assemblées fédérales et nationales, que ce soit à Dakar ou à Paris, entraîne sa léthargie le reste du temps. 
Première épisode électoral durant cette période, l'élection en novembre 1948 par le Conseil général de deux nouveaux conseillers de la République, Albert Marescaux du Rassemblement du peuple français (RPF) pour le premier collège et Louis-Ignacio Pinto (UPD) pour le second collège. Mais Albert Marescaux, fonctionnaire en poste au Dahomey, est invalidé le 25 janvier 1949. Une élection partielle permet l'élection d'Emile Poisson (BPA) le 27 février. 
En mai 1951, la circonscription du Dahomey obtient un second siège à l'Assemblée nationale. Mais l'instauration d'un scrutin par liste provoque une double rupture au sein de l'UPD. Sa direction tente de mettre à l'écart Apithy jugé incontrôlable en le plaçant second sur la liste. Mais il refuse, quitte l'UPD et lance une liste indépendante dite "d'Union Française" dont il est à la tête. Puis, c'est au tour de la majorité des membres de l'UPD originaire du Nord de faire sécession, leur demande d'une place pour l'un des leurs ayant été refusée par le Comité directeur. Le 17 juin 1951, Hubert Maga (liste du Groupement ethnique du Nord Dahomey, GEND) et Sourou Migan Apithy (liste d'Union Française) sont élus députés à la deuxième législature de la Quatrième République. Le premier s'inscrit aux Indépendants d'Outre-mer (IOM) alors que le second s'inscrit aux Indépendants Paysans d'action sociale (IPAS), marquant ainsi sa rupture avec les IOM dont il était l'un des fondateurs. 
En septembre, Apithy fonde son propre parti, le Parti républicain du Dahomey (PRD), en vu des élections à l'Assemblée territoriale amenée à remplacer le Conseil général. La très large victoire du PRD et l'implantation réussie du GEND lors de ces élections le 30 mars 1952 met en péril l'existence de l'UPD. D'autant qu'un mois plus tard lors des élections pour les représentants du Dahomey au Grand conseil de l'AOF, aucun candidat de l'UPD ne parvient à se faire élire. Cette élection voit la victoire de Justin Ahomadegbe (BPA), Sourou Migan Apithy (PRD), Jacques Bertho (non-inscrit), Robert-Henri Chaux (non-inscrit) et Hubert Maga (GEND). 
1953-1957 [modifier] 
Moribond, l'UPD reçoit le coup de grâce le 10 octobre 1953 lors de la désignation des représentants du territoire pour l'Assemblée de l'Union française. Une alliance UPD/BPA a été conclu afin de barrer la route au PRD qui pour l'occasion s'était allié avec le Mouvement Démocratique du Dahomey (MDD), un nouveau parti créé par Hubert Maga pour succéder au GEND qui était menacé d'éclatement. La défaite de la paire Zinsou/Ahomadegbe (UPD/BPA) face au tandem Hazoumé/Deroux (PRD/MDD) met un point final à l'UPD et entame gravement le futur du BPA. Emile Derlin Zinsou parvient cependant à se faire élire conseiller de la République en juin 1955 en se présentant sans étiquette au premier collège et, en bénéficiant des voix des indépendants et du RPF. Le candidat du PRD, Maximilien Quenum, est élu au second collège. 
La fin de l'UPD, l'historique parti national, et les difficultés du BPA, dont la base électorale se situe dans le sud-ouest du Dahomey, semblent laissé apparaître la double domination du PRD pour le sud et du MDD pour le nord. La victoire des leaders de ces deux partis, Sourou Migan Apithy pour le PRD et Hubert Maga pour le MDD, aux élections législatives du 2 janvier 1956 tend à le démontrer. D'autant que l'Union démocratique dahoméenne (UDD), le nouveau parti destiné à succéder à l'UPD et au BPA, se déchire six mois après sa création sur la question de l'affiliation au RDA, donnant naissance à une tendance pro-RDA menée par Justin Ahomadegbe et, une tendance anti-RDA menée par Emile Derlin Zinsou et Alexandre Adandé. 
Le 31 mars 1957, les élections à l'Assemblée territoriale donnent une large victoire au PRD qui obtient la majorité des sièges. L'UDD arrive en deuxième position, suivi du MDD. Mais ce dernier bénéficie du ralliement d'indépendants qui fait de ce parti l'incontestable deuxième force politique du Dahomey. Cela se confirme le 15 mai avec les élections des représentants du territoire au Grand conseil de l'AOF et l'échec des candidats UDD. Jean Agier, Michel Ahouanmenou et Valentin Aplogan Djibode sont élus pour le PRD, alors que Mama Arouna et Pedro Boni Salifou sont élus sur la liste Entente Nord-Dahomey, qui regroupe le MDD et la mouvance Jeunesse et progrès. 
Le 17 août, le MDD devient le Rassemblement démocratique dahoméen (RDD). Le but de ce changement étant de créer une force politique unique pour tout le nord du pays et, de faire taire les divergences qui se sont exprimées lors des élections à l'Assemblée territoriale et au Grand conseil. La peur d'un sud plus peuplé et plus riche est le ciment d'un espace nord pourtant composé de territoires aux histoires et aux cultures très diverses. La personne d'Hubert Maga apparaît comme rassembleuse d'autant que, cas unique dans l'histoire dahoméenne, il est nommé à un poste ministériel le 18 novembre et devient le véritable pendant de Sourou Migan Apithy qui a été élu le 27 mai vice-président du Conseil de gouvernement du Dahomey (le gouverneur est président de droit) en application de la Loi-Cadre dite Gaston Defferre. 
1958-1960 [modifier] 
Le 28 septembre 1958, le Dahomey vote oui au référendum instituant la Communauté française. La République du Dahomey est proclamé le 4 décembre et Sourou Migan Apithy devient président du Conseil de gouvernement. Il bénéficie d'une très large majorité avec le Parti progressiste dahoméen (PPD), fondé en mars 1958, et rassemblant le PRD, le RDD et d'anciens membres de l'UDD qui se sont opposés à l'affiliation au RDA. Mais le 17 janvier 1959, la création de la Fédération du Mali à laquelle participent des parlementaires du PPD, provoque son éclatement. Maga et Apithy s'opposent au projet de la Fédération et reconstituent leurs partis respectifs, le RDD et le PRD. C'est donc en ordre dispersé que se déroulent les élections à la première Assemblée nationale dahoméenne, les 2 et 23 avril 1959. L'entre-deux tours est marqué par la démission de leurs postes ministériels d'Alexandre Adandé, de Louis-Ignacio Pinto et d'Emile Derlin Zinsou qui entendent montrer leur attachement à la Fédération. Mais aucun parti n'obtient la majorité à l'issu des élections qui donnent vingt-huit sièges au PRD, vingt-deux au RDD et vingt à l'UDD-RDA. Un gouvernement d'union nationale est donc formé avec Sourou Migan Apithy à sa tête. Le RDD apparaît cependant comme le véritable arbitre de la scène politique dahoméenne entre Sourou Migan Apithy et Justin Ahomadegbe dont l'alliance est impossible du fait d'anciennes rancœurs personnelles. 
Le 21 mai 1959, Apithy démissionne. Avec le soutien des élus de l'UDD-RDA, Hubert Maga le remplace. Pressé par l'aile gauche de son parti, il propose même la fusion à l'UDD. Ahomadegbe refuse et les ministres de l'UDD décident finalement de quitter le gouvernement en décembre 1959. Sans majorité, Maga parvient tant bien que mal à se maintenir. L'élection à la présidence de la République du Dahomey entraîne la formation le 9 mars 1960 du Parti des nationalistes du Dahomey (PND) qui regroupe le PPD de Zinsou et le PRD d'Apithy. Mais soucieux de barrer la route au PPD, l'UDD-RDA soutient la candidature d'Hubert Maga qui est élu premier président du Dahomey le 26 juillet 1960 et qui proclame l'indépendance du Dahomey le 1er août de cette même année en présence de Louis Jacquinot, qui représente la France. 
Gouverneurs de la Colonie du Dahomey [modifier] 
(1894-1900) - Victor Ballot  
(1900-1906) - Victor Liotard  
(1906-1908) - Charles Marchal  
(1908-1909) - Jean Jules Émile Peuvergne  
(1909-1911) - Henri Malan  
(1911-1912) - Émile Merwart  
(1912-1917) - Charles Henri Adrien Moufflard  
(1917-1928) - Gaston Léon Joseph FourN  
(1928) - Lucien Eugène Geay  
(1928-1930) - François Joseph Reste  
(1931-1932) - Théophile Antoine Pascal Tellier  
(1932-1933) - Louis Aujas  
(1933) - Louis Placide Blacher  
(1933-1934) - Marcel de Coppet  
(1934) - Maillet  
(1934) - Marchessou  
(1934-1935) - Jean Desanti  
(1935-1937) - Maurice Bourgine  
(1937) - Henri Étienne Martine(?t)  
(1937) - Bonvin  
(1937-1939) - Ernest Gayon  
(1938-1941) - Armand Annet  
(1941-1944) - Léon Truitard  
(1944-1945) - Maurice Assier De Pompignan  
(1945-1946) - De Villedeuil  
(1946-1948) - Robert Legendre  
(1948) - Jean Chambon  
(1948-1951) - Jacques Boissier  
(1949-1951) - Claude Valluy  
(1951-1955) - Charles-Henri Bonfils  
(1955-1958) - Marc Casimir Biros  
(1958-1960) - René Tirant  
Le Dahomey indépendant (1960-1972) [modifier] 
Comme beaucoup de pays africains, le Dahomey accède à l'indépendance en 1960, le 1er août, une nouvelle constitution est adoptée et le cherf de gouvernement, Hubert Maga, devient le premier président de la jeune république. Pour éviter les effets néfastes du tripartisme dahoméen, un parti unique (Parti dahoméen de l'Unité) est formé, mais des troubles sociaux et politiques entraînent le coup d'État militaire du colonel Soglo (28 octobre 1963). 
En janvier 1964, le pays revient à la gestion civile. Sourou Migan Apithy puis Justin Ahomadegbe assurent les fonctions de président, mais une nouvelle crise politique conduit les militaires à reprendre le pouvoir. Le général Soglo préside alors un Comité de rénovation nationale qui entreprend d'assainir l'économie et les finances du pays, mais des grèves éclatent en 1967. le gouvernement est renversé le 17 décembre par le commandant Maurice Kouandete qui met en place un comité révolutionnaire chargé de superviser l'action du gouvernement provisoire, de constituer une commission constitutionnelle et de contrôler les biens des anciens gouvernants. La nouvelle Constitution, approuvée le 31 mars 1968, établit un régime de type présidentiel. Emile Derlin Zinsou devient président, mais est renversé par un nouveau coup d'État qui le remplace par une direction militaire le 10 décembre 1968. Un Conseil présidentiel composé des trois partis traditionnels est instauré le 7 mai 1970 ; il met en place une organisation qui doit permettre la cohabitation des trois chefs des partis traditionnels. 
La République populaire du Bénin (1972-1991) [modifier] 
Mais le 26 octobre 1972, le commandant Mathieu Kérékou prend le pouvoir et établit un gouvernement militaire révolutionnaire. Le pays devient la République populaire du Bénin, adhère au marxisme-léninisme et le Parti de la révolution populaire du Bénin (PRPB) est créé. À l'instigation de Mathieu Kérékou devenu colonel, une nouvelle constitution est adoptée le 9 septembre 1977 et restera en vigueur jusqu'en 1990. L'État dirige tous les secteurs de l'économie, conduit la réforme agraire et développe l'industrialisation. L'ancien président Emile Zinsou caractérisera le Bénin après ces dix-sept années de "pays sans industrie mais gouverné au nom de la classe ouvrière", de "Roumanie sans exportations, de Bohême sans usines, de Pologne sans charbon, de Prusse sans discipline". [1] 
La République du Bénin (depuis 1991) [modifier] 
En février 1990, une Conférence nationale abroge la Constitution et met en place de nouvelles institutions pour une période transitoire : création d'un poste de Premier ministre, abandon de la référence « populaire » dans la dénomination du pays qui devient la République du Bénin, limitation de l'âge des candidats-présidents à 70 ans afin d'empêcher la candidature des anciens présidents Zinsou, Maga et Ahomadegbe[2]. 
Suite à l'élection présidentielle de mars 1991, Nicéphore Soglo a remplacé Mathieu Kérékou à la présidence de la République. 
Ce dernier est élu à son tour en mars 1996 puis réélu en mars 2001. 
En mars 2006, Thomas Yayi Boni, ancien directeur de la BOAD, a été élu président du Bénin et dirige actuellement le pays. 
Chefs d'État [modifier] 
République du Dahomey (1960-1972) [modifier] 
1er août 1960 
Indépendance 
 
août 1960 - 28 octobre 1963 
Hubert MAGA (1916-2000) 
 
Grèves et soulèvements populaires. Coup d'État du colonel Christophe Soglo, conseiller militaire du président Maga. 
 
octobre 1963 - janvier 1964 
Colonel (puis général) Christophe SOGLO (1912-1984) 
 
Soglo rend le pouvoir aux civils. Des élections sont organisées en janvier 1964. 
 
janvier 1964 - 27 novembre 1965 
Sourou Migan APITHY (1913-1989) 
 
Le 27 novembre, le Parti Démocratique Dahoméen (PDD) démet Apithy de ses fonctions et nomme Ahomadegbe à la tête de l'Etat. Le 29 novembre, Christophe Soglo met fin au blocage institutionnel en obligeant Apithy et Ahomadegbe à démissionner. Le président de l'Assemblée nationale, Tahirou Congacou, prend la tête du gouvernement provisoire. 
 
29 novembre - 22 décembre 1965 
Tahirou CONGAKOU 
 
Coup d'État mené par Christophe Soglo, chef des armées. 
 
décembre 1965 - décembre 1967 
Général Christophe SOGLO 
 
Coup d'État par le colonel Maurice Kouandété qui cède le pouvoir au chef des armées Alphonse Alley. 
 
décembre 1967 - juin 1968 
Lieutenant-colonel Alphonse ALLEY (né en 1930) 
 
Suite à plusieurs crises gouvernementales et à la division entre les militaires, Emile Derlin Zinsou est choisi pour prendre la tête de l'Etat. 
 
juin 1968 - 10 décembre 1969 
Emile Derlin ZINSOU (né en 1918) 
 
Coup d'État dirigé par Maurice Kouandété, Sinzogan et Paul Emile de Souza. Un conseil militaire désigne de Souza comme chef d'Etat. 
 
décembre 1969 - mai 1970 
Lieutenant-colonel Paul Emile de SOUZA 
 
Rend le pouvoir aux civils. Maga est désigné comme chef d'une troïka dont font partie Apithy et Ahomadegbe. Une rotation est prévue tous les deux ans. 
 
mai 1970 - mai 1972 
Hubert MAGA (1916-2000) 
 
Triangle tournant. 
 
mai 1972 - 26 octobre 1972 
Justin Tometin AHOMADEGBE (1917-2002) 
 
Coup d'État de Mathieu Kérékou. 
République Populaire du Bénin (1972-1991) [modifier] 
octobre 1972 - mars 1991 
Mathieu KÉRÉKOU (né en 1933) 
 
Battu aux élections de mars 1991. 
République du Bénin (depuis 1991) [modifier] 
mars 1991 - mars 1996 
Nicéphore SOGLO (né en 1934) 
 
Battu aux élections de mars 1996. 
 
mars 1996 - mars 2006 
Mathieu KÉRÉKOU (né en 1933) 
 
il ne se represente pas aux élections de mars 2006. 
 
depuis mars 2006 
Thomas Yayi BONI 
 
Processus démocratique  
Le Bénin est le premier Etat d'Afrique francophone à avoir amorcé un changement pacifique de pouvoir au début des années 90, ouvrant ainsi la voie des processus de démocratisation. Ce pays était pourtant dirigé depuis 1972 par le régime du général Mathieu Kérékou qui, après avoir mis un terme à un cycle d'instabilité chronique, a officiellement opté pour le marxisme léninisme dès 1974. Cette orientation se concrétisa alors par une politique d'étatisation de l'économie et de construction d'une hégémonie politique à travers le Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB), présenté comme le parti d'avant garde de la révolution.  
Dès le début des années 80 cependant, ce système qu'on a pu qualifier de ''laxisme-béninisme'' en raison de son peu d'affinité avec le modèle dont il s'inspire, commença à montrer ses limites. La banqueroute économique devint totale à partir de 1988, précipitant la crise de légitimité du système. Après plusieurs mois de fortes mobilisations multisectorielles, dont notamment celle des enseignants et des fonctionnaires qui voyaient leurs arriérés de salaires s'accumuler, le général Kérékou fut contraint d'engager un processus de libéralisation en 1989 : amnistie générale et remaniement ministériel le 4 août puis surtout, annonce de l'abandon du marxisme-léninisme et de la convocation d'une Conférence nationale le 7 décembre. 
Celle-ci se tient à Cotonou, du 19 au 28 février 1990, sous la présidence de Mgr Isidore de Souza, (disparu en mars 2001) dans une ambiance de forte incertitude au départ, puis largement consensuelle. Les participants imposent la souveraineté de leur assemblée au chef de l'Etat, qui finit par la reconnaître. Au terme de cette conférence, des organes de transition sont mis en place pour une période d'un an, avec pour mission, l'élaboration d'une Constitution et l'organisation d'élections générales. La conférence maintient le Président Kérékou dans ses fonctions tout en élisant Nicéphore Soglo au poste de Premier ministre. Un Haut Conseil de la République (HCR), dirigé par Mgr de Souza, fait office d'assemblée législative ainsi que de Cour constitutionnelle. Enfin, une Commission constitutionnelle est mise en place avec la mission d'élaborer une nouvelle loi fondamentale.  
Après des élections locales en novembre, la Constitution est ratifiée par le peuple le 2 décembre et promulguée le 11 décembre 1990. Le scrutin législatif est organisé le 17 février 1991, suivi de peu par l'élection présidentielle qui voit la victoire le 24 mars, au second tour, de N. Soglo sur M. Kérékou (67,5 contre 32,5 %). La première législature s'achève avec les élections du 26 mars 1995. Enfin, l'élection présidentielle des 3 et 17 mars 1996 qui a vu le retour au pouvoir de Mathieu Kérékou clôt le premier cycle constitutionnel du "Renouveau démocratique". Le Bénin semble s'être installé dans une démocratie véritablement fonctionnelle comme en témoignent l'élection du 30 mars 1999, qui a abouti à la mise en place de la troisième législature. Les résultats des législatives donnent 27 sièges au Parti de la Renaissance du Bénin ( PRB), 11 au Parti du Renouveau Démocratique (PRD), 9 au Parti Social Démocrate (PSD), 6 au Mouvement africain pour la Démocratie et le Progrès (MADEP), 10 au Front d'action pour le Renouveau et le Développement (FARD), 4 au parti Impulsion au Progrès et à la Démocratie (IPD), 4 pour Alliance Etoile, 3 pour Car Dunya, 2 pour le Mouvement de l'Engagement et le Réveil du Citoyen (MERCI), les autres sièges étant répartis entre diverses formations politiques et candidats indépendants. Par le jeu des alliances, l'opposition obtient 42 sièges contre 41 pour la mouvance présidentielle. Andrien Houngbéji du PRD préside l'Assemblée nationale. Ce qui est aussi remarquable, c'est que chacune des élections s'est soldée par une alternance acceptée et une pacification progressive de la lutte politique. Les élections présidentielles sont prévues pour mars 2001.  
Le président béninois sortant Mathieu Kérékou a sans surprise été confortablement réélu pour un mandat de cinq ans à la tête du pays. Après dépouillement de tous les bulletins dans les douze circonscriptions électorales du pays, la CENA a annoncé le 24 mars l'écrasante et facile victoire de Mathieu Kérékou avec 1.286.465 voix (84,06%) sur 1.530.497 suffrages exprimés, face à son propre Premier ministre de fait Bruno Amoussou, qui n'a récolté que 244.032 voix (15,94%). Pour sauver les apparences, il aura donc finalement fallu que le Premier ministre de fait joue les faire-valoir face au général pour cette "chronique d'une réélection annoncée" après le forfait de son rival de toujours, Nicéphore Soglo, second du premier tour du 4 mars, puis de son allié Adrien Houngbédji, le président du Parlement. Les deux hommes avaient jeté l'éponge entre les deux tours, parlant de "mascarade", tandis que Bruno Amoussou avait, lui, appelé à voter... Kérékou. Il n'a d'ailleurs même pas attendu le verdict final des urnes pour féliciter son "adversaire". Bulletins "oubliés", désistements en série, une campagne déséquilibrée entre les deux tours faute de "champion" pour l'opposition, démission de membres de la CENA avant le second tour, le tout sur fond d'invectives permanentes et d'accusations de fraudes: tout cela a visiblement lassé et déçu les Béninois qui ont sanctionné le 22 mars leurs élites politiques vieillissantes : 53,42% seulement des électeurs sont allés voter, alors que le 4 mars ils avaient été 85%. A ce phénomène, il faut encore ajouter un taux record de bulletins nuls : 8,73% des inscrits. L'opposition quant à elle a dénoncé des élections irrégulières et déposé des recours devant la Cour constitutionnelle. Si la légalité constitutionnelle a finalement été respectée cahin-caha, cette controverse politicienne a indiscutablement porté un coup à l'image de "laboratoire de la démocratie" dont jouissait le Bénin depuis 1991, après 18 ans de régime "militaro-marxiste". Les Béninois devront enfin attendre encore cinq ans avant de pouvoir changer d'ère, après dix ans de face à face Kérékou/Soglo, tous deux presque septuagénaires. En 2006, l'heure de la retraite aura sonné et ni l'un ni l'autre ne pourra plus briguer le fauteuil présidentiel.  
Sources : AFP ; Etat de Droit. 
 
Institutions politiques 
Pays de l'Afrique Occidentale situé en bordure de l'Océan Atlantique, le Bénin est limité au Nord par le Niger et le Burkina Faso, à l'Ouest par le Togo et à l'Est par le Nigeria. De dimensions modestes, il est profond de 750 km vers l'intérieur du continent et sa superficie est de 112.622 km2. La population est estimée aujourd'hui à plus de 5 millions d'habitants. Aux termes de l'article 2 de la Constitution du 11 décembre 1990, " la République du Bénin est une, indivisible, laïque et démocratique ". Le Bénin est un État unitaire. Le régime politique adopté est du type présidentiel assorti d'un multipartisme intégral. Instruits par l'instabilité des années soixante-dix, les constituants béninois ont voulu instituer un pouvoir exécutif monocéphale tout en évitant une dérive présidentialiste du régime. Robert Dossou, membre influent de la commission constitutionnelle, estime que la Constitution du 10 décembre 1990 institue un système présidentiel atténué par des éléments du parlementarisme. Le président de la République est élu au suffrage universel direct, au scrutin majoritaire à deux tours, pour un mandat de 5 ans, renouvelable une seule fois. Il est le détenteur du pouvoir exécutif et chef du gouvernement, dont les membres sont responsables devant lui. Sa responsabilité est engagée en cas de haute trahison, d'outrage à l'Assemblée ou d'atteinte à l'honneur et à la probité. Comme de coutume en régime présidentiel, le président ne peut pas dissoudre l'Assemblée nationale. En contrepartie, celle-ci ne peut pas renverser le gouvernement.  
Le pouvoir législatif appartient au Parlement, constitué par une Assemblée nationale unique élue tous les quatre ans au suffrage universel direct, sans limitation du nombre de mandats. La loi fixe les conditions d'éligibilité des députés dont le nombre est passé de 64 en 1991, à 83 depuis la loi électorale du 17 janvier 1995. Ils sont toujours élus au scrutin proportionnel, mais avec répartition à la plus forte moyenne, et désormais dans 18 circonscriptions électorales, à raison de trois par départements. L'Assemblée nationale béninoise, bien que ne pouvant censurer le gouvernement, peut l'interpeller et dispose de réels pouvoirs comme en témoignent les litiges avec le gouvernement, par ailleurs toujours réglés conformément aux mécanismes constitutionnels. Avec le scrutin du 30 mars 1999, le Bénin a mis en place sa troisième législature de ''l'ère du renouveau''. Depuis le blocage institutionnel intervenu en janvier 2002, le Parlement a décidé de limiter les pouvoirs exceptionnels du président. 
En matière constitutionnelle, c'est la Cour constitutionnelle, installée le 07 juin 1993 par décision 15-DC (16 février 1993) du HCR, qui est la plus haute juridiction de l'Etat. Elle tranche les conflits entre institutions et est garante des droits fondamentaux et des libertés publiques. Elle veille aussi à la régularité des scrutins et proclame les résultats, mais depuis la loi électorale promulguée le 17 janvier 1995, les élections sont organisées par une Commission électorale nationale autonome (CENA). La Cour est composée de 7 membres nommés par l'Assemblée nationale (quatre membres) et le président (trois membres) pour un mandat renouvelable de 5 ans et ses décisions sont rendues en première et dernière instance. Dirigée d'abord par Elisabeth Pognon, puis par Conceptia Ouinsou, la Cour constitutionnelle béninoise s'est illustrée depuis son installation en 1993 par son indépendance vis-à-vis du Parlement et de l'exécutif. La possibilité donnée aux simples citoyens de la saisir par voie d'action comme par voie d'exception en a fait une cour ''populaire''. Elle a ainsi rendu des centaines de décisions sur requête de simples particuliers et souvent en leur faveur, devenant de ce fait, un véritable instrument de promotion de l'Etat de droit.  
Par ailleurs, la Constitution prévoit également un Conseil Economique et Social. Son rôle est d'émettre des avis consultatifs sur demande du gouvernement ou de sa propre initiative sur les projets de loi, d'ordonnance ou de décret ainsi que sur les propositions de loi qui lui sont soumis (titre VII de la Constitution). 
 
Fonction publique 
La fonction publique béninoise est régie par la loi n°86-013 du 16 février 1986 portant statut général des agents permanents de l'Etat. Dans son article 12, cette loi détermine les conditions d'accès aux emplois publics, le recrutement est possible sur titre, sur concours ou après un test. 
A la différence de la plupart des fonctions publiques africaines établies sur le modèle français, la fonction publique béninoise est divisée en cinq catégories (A, B, C, D et E). 
 
Décentralisation 
C'est avec l'amorce du processus de démocratisation du pays que s'impose la nécessité de décentraliser l'administration du pays. Les différents gouvernements et régimes politiques qui se sont succédé à la tête de l'Etat, d'inspiration marxiste, n'ont pas fait grand cas de la décentralisation. L'orientation marxiste-léniniste qui a marqué le système politique béninois était basée sur le «centralisme démocratique ». Une idéologie qui fut entendue au Bénin comme devant simplement assurer la formation et l'encadrement politique des populations à travers la diffusion des idéaux du parti unique. Certes, la loi n°81-009 du 10 octobre 1981 avait organisé une décentralisation à deux niveaux : la province, le district. Assez curieusement, la commune collectivité de base ne constituait pas une collectivité locale aux termes de cette loi. Quoi qu'il en soit, les trois niveaux d'administration étaient dirigés d'une part par des conseils de la révolution élus et d'autre part par des exécutifs (Préfets, Chefs et maires) nommés par le gouvernement. Dans un cas comme dans l'autre, la gestion des collectivités locales était étroitement contrôlée par les instances du parti unique. C'est pour rompre avec cette tradition que «les forces vives de la nation », réunies en «conférence nationale » ont adopté le principe d'une décentralisation administrative comme système d'administration territoriale au Bénin. A cette conférence ont pris part, entre autres, les acteurs locaux représentés par les associations locales de développement, les administrateurs territoriaux, les notabilités coutumières les ministres de culte etc. c'est ainsi que la nouvelle constitution adoptée le 11 décembre 1990 consacre le principe de la libre administration des collectivités locales : « les collectivités locales s'administrent librement par des conseils élus et dans les conditions fixées par la loi ». La décentralisation au bénin est conçue comme faisant partie intégrante du processus de démocratisation engagée en 1990. L'enjeu principal se trouve d'une part dans la gestion politique du passage d'un système du tout Etat, à un système de partage de pouvoir et de ressources entre l'Etat et d'autres acteurs publics, notamment les collectivités locales et d'autre part la gestion administrative et financière du passage d'un système sans collectivités locales à un système à 77 communes. La loi constitutionnelle prévoit que les collectivités locales s'administrent librement par des conseils élus et dans les conditions fixées par la loi. L'élection au suffrage universel est de principe pour la désignation des conseillers municipaux. Il n'est pas prévu une représentation des institutions de la société civile au sein des conseils, même si la loi admet les candidatures indépendantes. Le système exclut également une représentation des notabilités coutumières au sein des instances locales. Depuis les élections de novembre 1990, il existe au niveau local, des communes urbaines et des communes rurales, avec à leur tête des maires élus. Des états généraux de l'administration territoriale se sont tenus à Cotonou, du 7 au 10 janvier 1993. Le rapport final préconise "une décentralisation progressive de l'administration territoriale" avec un "transfert graduel de compétences".  
Le processus de décentralisation est basé sur cinq lois : la loi n° 97-028 portant orientation de l'organisation de l'administration territoriale, la loi n° 97-029 portant organisation des communes, la loi n° 98-005 portant organisation des communes à statut particulier (les trois grandes villes du pays : Cotonou, Porto-Novo et Parakou), la loi n° 98-006 portant régime électoral communal et municipal, la loi n° 98-007 portant régime financier des communes. Par ailleurs, un nouveau découpage territorial a été récemment adopté par l'Assemblée nationale. Elle prévoit une scission des six départements initiaux en douze, l'érection de 77 communes (y compris ceux à statut spécial), des arrondissements, quartiers et villages. Trois grands domaines font l'objet d'une répartition de compétences entre l'Etat et les communes. Les domaines dans lesquels les communes reçoivent des compétences précises sont les suivants. D'abord le développement économique, l'aménagement, l'habitat et l'urbanisme : dans ce domaine, la commune élabore son plan de développement local en élaborant les documents de planification nécessaires, elle délivre les permis d'habiter et les permis de construire et elle assure le contrôle permanent de la conformité des réalisations et des constructions avec la réglementation en vigueur. La commune assure également la promotion de l'habitat social et est consultée dans le cadre de l'élaboration du plan national de développement. Ensuite, les infrastructures, les équipements et les transports. Enfin, l'environnement, l'hygiène et la salubrité. Outre ces compétences dévolues à toutes les communes, les communes à statut particulier reçoivent des compétences supplémentaires en matière d'enseignement et de formation professionnelle, de transport et circulation, de sécurité et de communication. 
 
Sources : Programme de Développement Municipal ; Etat de Droit. 
 
Système judiciaire 
La Constitution du 11 décembre 1990, adoptée à la suite de l'historique Conférence nationale des forces vives de la nation, a confirmé avec force la volonté du peuple béninois de créer un Etat de droit et démocratique, dans lequel les droits fondamentaux de l'homme sont garantis et protégés. L'édification d'un Etat de droit, on le sait, n'est possible qu'avec l'existence d'une justice indépendante et performante. Au titre VI de la Constitution béninoise, on peut lire : "Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Il est exercé par la Cour suprême, les cours et tribunaux créés conformément à la Constitution". La séparation des pouvoirs étant ainsi consacrée par la loi fondamentale, on peut dire qu'en République du Bénin, la justice est rendue au nom du peuple béninois. Dans l'exercice de leurs fonctions, les juges ne sont soumis qu'à l'autorité de la loi. Le président de la République est garant de l'indépendance de cette justice. Il est assisté dans cette tâche par le Conseil supérieur de la magistrature. Pour un pays de cinq millions d'habitants, le Bénin ne compte quelques 156 magistrats, et un peu moins d'une centaine d'avocats. Les magistrats, pour la plupart, reçoivent leur formation à l'Ecole nationale d'administration. Ils sont ensuite nommés par le président de la République, sur proposition du garde des Sceaux, ministre de la Justice, après avis du Conseil supérieur de la magistrature. Pour occuper des fonctions spécifiques telles que celles de procureur de la République, de substitut du procureur ou de juge, il faut passer par ce même biais. Le Conseil supérieur de la magistrature, qui est l'un des piliers centraux du système judiciaire au Bénin, comprend, outre le président de la République (président de droit), des membres nommés par lui-même, à savoir : le président de la Cour suprême (1er vice-président), le garde des Sceaux, ministre de la Justice et de la législation (2e vice- président), les présidents des chambres de la Cour suprême, le (ou les) président de la cour d'appel, le (ou les) procureur général près la cour d'appel, une personnalité étrangère à la magistrature, connue pour ses qualités intellectuelles et morales, et deux magistrats dont un du parquet. La Cour suprême, quant à elle, est la plus haute juridiction de l'Etat en matière administrative, judiciaire et des comptes de l'Etat. Elle est également compétente en ce qui concerne le contentieux des élections locales. Les décisions de la Cour suprême ne sont susceptibles d'aucun recours. Elles s'imposent au pouvoir exécutif, au pouvoir législatif, ainsi qu'à toutes les juridictions. Le président de la Cour suprême est nommé pour une durée de cinq ans par le président de la République, après avis du président de l'Assemblée nationale, parmi les magistrats et les juristes de haut niveau ayant quinze ans au moins d'expérience professionnelle. Il est inamovible pendant la durée de son mandat, qui n'est renouvelable qu'une seule fois. Toujours conformément à la Constitution, une Haute Cour de justice a été mise sur pied. Elle se compose des membres de la Cour constitutionnelle, à l'exception de son président, de six députés élus par l'Assemblée nationale, et du président de la Cour suprême. Cette Haute Cour, qui élit en son sein son président, est compétente pour juger le président de la République et les membres du gouvernement, à raison de faits qualifiés de haute trahison, d'infractions commises dans l'exercice de leurs fonctions, ainsi que pour juger leurs complices en cas de complot contre la sûreté de l'Etat. La décision de poursuite, puis de mise en accusation du président de la République et des membres du gouvernement, est votée à la majorité des deux tiers des députés composant l'Assemblée nationale.  
Les juridictions de droit commun restent compétentes pour les infractions perpétrées par les citoyens en dehors de l'exercice de leurs fonctions, et dont ils sont pénalement responsables. Pour leur défense, ils peuvent, comme tout citoyen béninois, avoir recours au service d'un avocat. Les avocats. Conformément à l'article 48 de la loi n. 65-6 du 20 avril 1965, pour l'admission d'un avocat au barreau de la République du Bénin, un certificat d'aptitude à la profession d'avocat est indispensable. L'inscription aux cours de ladite formation est ouverte aux titulaires d'une maîtrise en sciences juridiques. Les avocats inscrits au barreau exercent leurs attributions tant devant la cour d'appel que devant toutes les autres juridictions. Les avocats exerçant dans tout Etat qui accorde la réciprocité peuvent, après avoir informé le bâtonnier de l'ordre des avocats, plaider dans une affaire déterminée devant les juridictions de la République du Bénin. 
Reconnaissons cependant qu'au Bénin, aujourd'hui, la justice se révèle inapte à accomplir la mission que la Constitution lui dévolue. En effet, elle est caractérisée par un certain nombre de dysfonctionnements, notamment : la lenteur, l'anachronisme des textes appliqués devant les juridictions, son éloignement des justiciables. Depuis l'indépendance nationale le 1er août 1960, la carte judiciaire du Bénin n'a pas varié : huit tribunaux de première instance ; quelques tribunaux de conciliation qui, comme leur nom l'indique, n'ont aucun pouvoir juridictionnel ; une seule cour d'appel siégeant à Cotonou (capitale économique du Bénin) et dont le ressort s'étend à l'ensemble du territoire national. Cette faible implantation des juridictions a pour conséquence déplorable d'éloigner géographiquement la justice de bon nombre de citoyens, et, pour ceux-ci, de réduire pratiquement l'appareil à un seul degré de juridiction. Selon les résultats d'un sondage, commandé par le ministère de la Justice et réalisé dans le cadre des Etats généraux de la justice, par l'Institut béninois de sondage, du 20 au 22 septembre 1996, à la question de savoir si "la législation béninoise paraît adaptée à leur époque", 19% de Béninois répondent par l'affirmative, 16,3% par la négative, 22,6% affirment qu'elle est plus ou moins adaptée, 42,1% sont sans opinion. Toujours selon ce sondage, les justiciables, dans une proportion de 64,5%, estiment que les jugements ne sont pas bien rendus, et 48% approuvent les actes de vindicte populaire, qui actuellement prennent des proportions alarmantes dans les grandes villes du Bénin. Pour ces 48%, ces actes procèdent d'une crise de confiance entre les Béninois et leur justice. C'est pour améliorer cette image plutôt ternie de la justice, que le gouvernement béninois a initié, du 4 au 7 novembre 1996, les Etats généraux de la justice. Au nombre des multiples solutions suggérées par ces assises, nous pouvons citer la nécessité d'un nouvel environnement juridique, à travers l'évaluation des textes législatifs et réglementaires existant ; l'amélioration de l'organisation et du fonctionnement de la justice, par la création d'un tribunal de première instance dans chaque localité érigée en circonscription urbaine ; et enfin l'attribution de moyens supplémentaires aux organes judiciaires. La mise en chantier de ces réformes permettra à coup sûr à la justice béninoise d'assurer le respect du droit de chaque citoyen, de faire de la justice un véritable instrument de paix.  
Dans l'ensemble, le Bénin a accompli des progrès incontestables dans le domaine de l'indépendance de la justice comme l'ont prouvé les nombreuses décisions judiciaires défavorables aux différents pouvoirs politiques. 
Toutefois on constate la présence d'un phénomène nouveau en matière de justice. En effet, une sorte de «para justice » tend à se développer au Bénin. Des comités de réconciliation se mettent en place servant à la fois d'outil de prévention et d'alternative aux dysfonctionnements potentiels de la justice béninoise. Il s'agit d'une justice de proximité, des comités de villageois réunis afin de prévenir la dégénérescence des petits conflits, d'agir de façon curative en cas de violence pour rapprocher les parties en désaccord, de reconstituer le tissu social brisé. D'abord développée en milieu rural, cette expérience tend à prendre de l'ampleur. 
Sources : ANB-BIA ; Etat de Droit. 
 
Chambre administrative 
L'ordonnance du 26 avril 1966 relative à la Cour suprême, détermine également les règles de la procédure administrative contentieuse. Le Tribunal Administratif créé en 1961 a été intégré en 1965 à la chambre administrative de la Cour Suprême, devenue depuis lors juridiction administrative de droit commun en premier et dernier ressort. Cette solution a été adoptée à titre transitoire depuis la fin de l'année 1963. 
Dans un premier temps, les magistrats de la Cour Suprême bénéficiant de l'inamovibilité, n'étaient pas intégrés dans la hiérarchie judiciaire normale, et ne relevaient pas de l'autorité du Garde des Sceaux. Le contentieux administratif en première instance a, par la suite, été confié à la Cour d'Appel sous réserve d'appel devant la Cour Suprême, schéma finalement assez proche, dans son esprit, du système français.  
 
Partis politiques 
La Constitution renvoie à la Charte des partis politiques, définie par la loi n°90-23 du 13 août 1990, le soin de déterminer les conditions dans lesquelles les partis se forment et exercent leurs activités. Ils sont actuellement près de 100 à être enregistrés au ministère de l'intérieur, mais beaucoup n'ont qu'une réalité légale, leur implantation étant souvent virtuelle. Cependant, une quarantaine de partis se présente régulièrement seuls ou en coalition aux élections législatives de mars 1995 et de mars 1999. Et une vingtaine est tout de même représentés à l'Assemblée nationale. Les plus importants sont : la Renaissance du Bénin (RB) de Nicéphore Soglo, qui dispose désormais, loin devant les autres, de 27 députés. Il y a aussi le Parti du renouveau démocratique (PRD) d'Adrien Houngbédji, le Front d'action pour le renouveau et le développement (FARD-Alafia) proche de M. Kérékou, le Parti social démocrate (PSD) de B. Amoussou, le Mouvement africain pour la démocratie et le progrès (MADEP) de Séfou Fagbohoun, récemment créé, l'Union pour la démocratie et la solidarité (UDS) d'Adamou N'Diaye, Notre cause commune (NCC) de François Tankpinou, qui s'est scindé pour donner naissance au parti national Ensemble d'Albert Tévoédjré, le Rassemblement des démocrates libéraux (RDL) de Sévérin Adjovi ou encore le Parti communiste béninois (PCB) de Pascal Fantodji. Le paysage partisan est caractérisé par de spectaculaires changements d'alliances, connues sous le qualificatif de transhumance politique. La plupart des partis ont un électorat fortement régionalisé sans que cette situation n'entrave la civilité électorale depuis les troubles de la première élection présidentielle de 1991.  
 
Syndicats 
L'univers syndical béninois est morcelé en de multiples organisations regroupées pour la plupart au sein des cinq centrales que compte le pays. L'Union nationale des syndicats des travailleurs du Bénin (UNSTB) a survécu au régime marxiste dont elle était l'unique organisation syndicale autorisée. Depuis le début des années 90, quatre autres structures ont vu le jour : la Centrale des syndicats autonomes (CSA), la Confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB), la Centrale des syndicats des travailleurs du Bénin (CSTB), la Confédération des organisations syndicales indépendantes (COSI). 
Ces syndicats sont implantés presque exclusivement dans la fonction publique et dans les entreprises publiques. Depuis 1997, l'Etat accorde aux organisations syndicales, une aide annuelle de 300 millions de Francs CFA. 
 
Droits de l'homme 
L'attachement aux principes des Droits de l'homme est affirmé dans le préambule de la Constitution de décembre 1990, qui fait référence à la Charte des Nations unies de 1945, à la Déclaration Universelle des Droits de l'homme de 1948 et à la Charte africaine des Droits de l'homme et des peuples, adoptée en 1981 par l'OUA et ratifiée par le Bénin le 20 janvier 1986, et dont "les dispositions font partie intégrante de la présente Constitution et du droit béninois et ont une valeur supérieure à la loi interne". Elle est d'ailleurs mise en annexe au texte constitutionnel. Le titre II de la Loi fondamentale traite "Des droits et des devoirs de la personne humaine".  
Il y a de nombreux ONG des droits de l'homme au Bénin, qui ont été créées pendant la période de transition. Celles-ci essaient de coordonner leur travail, mais l'organisation créée pour faciliter cette coordination ne fonctionne pas. Cette diffusion, coordination et coopération doivent être une priorité pour les ONG dans le pays. Nous pouvons en relever principalement neuf sur les quinze que nous avons pu recenser.  
L'action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture-Bénin (ACAT-B) a une histoire particulière. C'est une association non gouvernementale, à but non lucratif établie en 1989 et officiellement reconnue en 1990. ACAT-B est membre d'une organisation internationale qui a des organisations affiliées dans plusieurs pays africains. L'objectif d'ACAT-B est principalement de travailler pour l'abolition de la torture. ACAT-B est une organisation chrétienne, composée de différents professionnels. Il faut noter que l'organisation n'est pas actuellement active. En effet, l'ONG estime que depuis la transition politique, la démocratie est plus opératoire dans le pays et qu'il n'y a plus de torture ou des violations à grande échelle des droits de l'homme. 
L'AHAVA a été formé en 1990 par un groupe de quatre personnes décidées de quitter la ville pour le village et de créer un réseau d'éducateurs ruraux des droits de l'homme. AHAVA est une ONG reconnue officiellement à but non lucratif et apolitique. L'objectif principal d'AHAVA est de sensibiliser la population rurale sur la connaissance juridique. AHAVA s'est développé dans une organisation d'avocats, de magistrats, de professeurs et d'ouvriers ruraux. Il n'a aucun personnel salarié et aucun bureau. Tout le travail est fait sur une base de volontariat, à l'exception du travail fait par des professeurs à l'école que l'AHAVA a établi.  
En effet, AHAVA a établi une école avec un programme des droits de l'homme. Les instruments et principes de droits de l'homme sont enseignés dans l'école, et on donne beaucoup d'attention aux droits des femmes et des enfants. AHAVA conduit aussi un programme d'instruction juridique pour les fonctionnaires élus localement (maires, membres d'assemblées locales, etc.), et enseigne les droits de l'homme dans les écoles régulières. Il forme des para juristes et des entraîneurs d'instruction juridique. Toute la formation est basée sur la Charte africaine, le Code Pénal, et d'autres instruments des droits de l'homme, particulièrement la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.  
L'Association des Femmes Juristes du Bénin (AFJB) est une organisation à but non lucratif, apolitique, créée en janvier 1990 et reconnue par le Ministère d'affaires Internes le 11 mars 1992. Le siège d'AFJB est à Cotonou, et ses activités sont concentrées là-bas. Récemment, cependant, ils ont essayé de prolonger leurs activités dans le sud du pays. L'objectif principal d'AFJB est d'aider les femmes à connaître leurs droits et à les exercer. Les membres d'AFJB sont presque tous des femmes avocats. Les activités d'AFJB sont concentrées sur l'éducation des femmes quant à leurs droits par des émissions de radio en français et en d'autres langues des citoyens. Les émissions sont thématiques (sur les problèmes tels que le mariage, l'héritage, le viol). Ils informent les femmes de leurs droits, et de ce qu'elles doivent faire quand ces droits sont violés. Il y a également des séminaires en langues nationales dans des différentes parties du pays et la publication des brochures, et principalement d'une Guide Juridique de la Femme en français et en deux autres langues, le Fon et le Batanou. L'Association pour le Développement des Initiatives Villageoises (ASSODIV) est une association apolitique, à but non lucratif créée le 12 septembre 1987 et reconnue officiellement comme une ONG le 11 avril 1988. L'objectif principal d'ASSODIV est d'aider les communautés rurales à réaliser le développement intégré et de promouvoir leurs propres initiatives. ASSODIV a des membres divers, y compris des agronomes, des avocats, des économistes, des sociologues, des paysans et d'autres. Le programme d'ASSODIV comprend deux domaines principaux : les programmes socio-économiques et les programmes juridiques. Une communauté de jeunes juristes paysans s'installent progressivement sur le Centre de Tangbo où ils se prennent en charge à travers diverses activités de productions végétales et animales, et participent au programme d'éducation au droit, d'assistances juridiques de formation et de sécurité alimentaire des villageois.  
La Commission béninoise des Droits de l'Homme (CBDH) est une organisation gouvernementale, créée par la loi en 1989 (Loi No.89-004 du 12 mai 1989). Cependant, la CBDH agit indépendamment du gouvernement, critique des actions et dénonce les violations. Il a son propre financement et sa propre administration. L'objectif de CBDH est la promotion et la protection des droits de l'homme. CBDH a des "membres par le droit" (l'Association des Avocats, l'Organisation des Magistrats, et l'Organisation des Médecins) ; des membres par les ONG (dix-sept) ; et des membres individuels, y compris des avocats, des professeurs, des médecins, et des magistrats. La Commission a un bureau et un Officier Administratif. Les membres travaillent sur une base volontaire. Les activités principales de la Commission sont l'investigation des violations des droits de l'homme, l'éducation des droits de l'homme, et l'aide au gouvernement à écrire ses rapports périodiques dus aux Nations Unis ou aux corps internationaux de traité des droits de l'homme. Quand CBDH reçoit une plainte d'une violation, elle désigne un de ses membres à l'examiner et à écrire un rapport. Puis, la Commission écrit au violateur. Si le violateur ne réagit pas, CBDH émit une annonce de presse ou commence une campagne de presse. L'organisation n'est pas entraînée dans le litige. CBDH éduque la population de ses droits par les émissions de radio et les séminaires nationaux, bien que ses membres ressentent que leur action dans ce domaine est insuffisante.  
L'Institut des Droits de l'Homme et de Promotion de la Démocratie (IDH) est une organisation non gouvernementale scientifique, à but non lucratif, établie à Cotonou en 1992. L'objectif principal de l'IDH est d'enseigner les droits de l'homme à la population, de les aider à connaître leurs droits et à agir ?en bons citoyens?. Les membres de l'IDH sont des magistrats de haut niveau, des avocats et des professeurs de l'université. L'organisation n'a pas un personnel salarié et dépend de volontaires.  
La Ligue pour la Défense des Droits de l'Homme au Bénin (LDH) est une association apolitique, à but non lucratif. Elle a été établie le 10 mai 1990, et a été officiellement reconnue en 1992. Elle a succédée à l'Association des Anciens Détenus Politiques et de Leurs Parents, puis qu'il n'y a pas eu de détenus politiques depuis le début de la période de transition. Les objectifs primaires de LDH sont la promotion et la protection des droits de l'homme, et la protection des intérêts (matériels et psychologiques) des victimes de violations des droits de l'homme. La LDH a des membres très divers, y compris des avocats, des professeurs, des jeunes, des membres de la société civile, etc. Le personnel n'est pas rémunéré et n'a pas de siège. Les activités principales de LDH sont le reportage des violations des droits de l'homme dénoncées par des victimes, leurs parents, voisins, etc. ; l'étude des violations des droits de l'homme ; la formation de leurs membres; et l'intervention humanitaire pour aider les victimes. La LDH a aussi ouvert un centre médical pour aider les victimes de violations des droits de l'homme et la partie la plus pauvre de la population de Cotonou. L'organisation était la première à assister les réfugiés de Togo, et a travaillé considérablement avec ces réfugiés pendant les deux dernières années. Elle a publié un "livre blanc" sur la torture et d'autres violations des droits de l'homme pendant le régime militaire, et produit un rapport sur la situation actuelle des droits de l'homme dans le pays deux fois par an. Quand la LDH reçoit une plainte d'une violation, elle envoie une lettre à l'auteur de la violation, examine la plainte, établit une réunion entre la victime et le violateur, émet une annonce de presse si le violateur ne répond pas à ses autres initiatives, et traduit des cas en cours. En plus des nombreuses ONG engagées dans la promotion de l'éducation aux droits de l'homme, il existe deux structures qui veillent au respect effectif des droits de l'homme : la Ligue béninoise des Droits de l'homme, proche du Parti Communiste, et surtout, la Commission béninoise des droits de l'homme, dirigée par M. Saïdou Agbantou. Ce dernier présida d'ailleurs la Commission électorale nationale autonome chargée d'organiser les élections législatives de mars 1995 et celles de mars 1999. Par ailleurs, les nombreuses décisions de la Cour constitutionnelle, dont la saisine est ouverte aux simples citoyens en matière de violation des droits de l'homme, dénote une avancée incontestable de l'Etat de droit au Bénin.  
 
Médias 
Le paysage médiatique béninois a connu une effervescence sans précédent dans le pays, à l'occasion de l'affaiblissement du régime Kérékou et surtout de la période de transition. Beaucoup de titres sont apparus, mais la plupart n'ont pas pu survivre au-delà de quelques numéros, essentiellement pour des raisons économiques. Actuellement certains ont une périodicité fortement aléatoire tandis que d'autres réapparaissent uniquement en période électorale. Les premiers titres parus à la fin des années 80 furent La Gazette du Golfe, Le Forum de la Semaine et Tam-Tam Express. 
Cependant, il existe aujourd'hui cinq quotidiens en plus du journal gouvernemental, La Nation : Le Matin depuis 1994, Le Citoyen et Les Echos du jour depuis 1996, Le Point au Quotidien depuis 1997 et Le Matinal depuis 1998. De nombreuses publications, hebdomadaires ou bimensuelles, essaient d'avoir une parution régulière.  
La libéralisation de l'espace audiovisuel est en cours. Après l'adoption de la loi et l'appel à candidature, la Haute Autorité de l'Audiovisuel et de la Communication, chargée de garantir la liberté et la protection de la presse, a délivré des autorisations à des promoteurs de radios privées, commerciales ou associatives et de télévision qui diffusent leurs programmes. Depuis 1997, l'Etat accorde à la presse privée, une aide de 300 millions de franc CFA. Même si certains journaux opèrent des rapprochements avec les milieux politiques, l'indépendance de la presse est relativement garantie comme le montrent l'organisation de l'accès des différentes forces politiques aux médias d'état à l'occasion des consultations électorales ainsi que le ton de liberté qu'adopte la presse gouvernementale.  
Chronologie politique du Bénin  
________________________________________ 
Jusqu'au XVIIe siècle le pays est divisé en plusieurs royaumes dont celui du d'Abomey (fondé en 1625) et celui de Porto-Novo. 
Quand, en 1625, le royaume d'Abomey conquiert le royaume voisin de Dan, il lui donne le nom de Dahomey (en langue fon : " dans le ventre de Dan "). 
Ces royaumes vivaient sur la traite des esclaves en relations avec les comptoirs commerciaux contrôlés par les Anglais, les Danois, les Portuguais et les Français.  
En 1894, après la reddition du Roi d'Abomey, la France donne à ce nouveau territoire colonial, l'appellation de "Colonie du Dahomey et ses dépendances". 
En 1904, le Dahomey est incorporé à l'AOF (Afrique Occidentale française). 
La République du Dahomey acquiert son indépendance le 1er août 1960 et Hubert Maga en est le premier président de la République (lire sur Wikipédia un article très documenté sur cette période de la vie politique béninoise qui permet de comprendre pourquoi Hubert Maga a été le premier président ). 
Hubert Maga est renversé le 28 octobre 1963 par un putsch initié par le colonel Christophe Soglo. 
Le pouvoir revient aux civils en décembre 1963 : Sourou Migan Apithy est président et Justin Ahomadébgé Premier ministre et vice-Président.  
5 janvier 1964 : adoption d'une nouvelle constitution est adoptée par référendum. 
Le 22 décembre 1965, Christophe Soglo, devenu général, reprend le pouvoir par un coup d'État. 
Le 17 décembre 1967, il est à son tour renversé par le commandant Maurice Kouandété. Un lieutenant-colonel, Alphonse Alley, prend la tête du gouvernement. 
Le 26 juin 1968, des jeunes militaires regroupés au sein du CMR place à la tête du pays, le Dr Emile Derlin Zinsou. 
Le 10 décembre 1969, un autre lieutenant-colonel dépose le président Emile Derlin Zinsou et le 13 décembre, Paul Émile de Souza prend le pouvoir. 
Le 7 mai 1970, un Conseil présidentiel de trois membres (Sourou Migan Apithy, Hubert Maga et Justin Ahomadebgé), dirige le pays avec une présidence " tournante ". 
Le 26 octobre 1972, ce Conseil présidentiel est renversé par un coup d'État de jeunes militaires dirigés par le commandant Mathieu Kérékou, qui forme un Gouvernement Militaire Révolutionnaire (GMR). 
Les trois présidents (Migan Apithy, Hubert Maga et Justin Ahomadebgé) seront emprisonnés jusqu'en 1981. 
En décembre 1973, est créé le Conseil national de la révolution (CNR) puis en novembre 1974 , le régime adopte comme ligne de conduite le "socialisme scientifique". 
Le 30 novembre 1975, le pays change de nom et devient la République populaire du Bénin. Le Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB) est le parti unique. 
Le 16 janvier 1977, un groupe de mercenaires dirigé par Bob Denard échoue lamentablement dans une tentative de putsch à laquelle participe des Béninois. 
Une nouvelle constitution est adoptée le 26 août 1977. 
En novembre 1979, des élections législatives, toujours sous le régime du parti unique, permettent la formation de l'Assemblée Nationale Révolutionnaire (ANR). 
Mathieu Kérékou est élu président de la République du Bénin par cette Assemblée en février 1980. Il sera réélu en 1984 et 1989, mais dès 1987, la crise économique aidant, des mouvements de contestation se font jour, notamment dans les milieux intellectuels et étudiants et avec l'appui du Parti communiste béninois (PCB). 
Suite à une grève générale des fonctionnaires en novembre, le régime renonce à la doctrine marxiste-léniniste en décembre 1989 . 
En février 1990, après la suspension de la Constitution, une Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation est organisée à Cotonou sous la présidence de Mgr de Souza, archevêque de Cotonou. 
Elle débouche sur la création d'un Haut Conseil pour la République (HCR), qui nomme le 12 mars 1990, Nicéphore Soglo comme Premier ministre. 
En décembre 1990, une nouvelle Constitution instaurant le régime présidentiel et le multipartisme intégral est adoptée par référendum. 
Le 2 février 1991 se tiennent les premières élections législatives multipartites, qui sont suivies le 24 mars par l'élection présidentielle. 
Nicéphore Soglo est élu président avec 63% des voix au second tour, face à Mathieu Kérékou. 
Mathieu Kérékou s'isole alors dans sa demeure à Cotonou, et bien peu pensent le voir revenir en politique, d'autant que la Conférence nationale l'a amnistié pour tous les faits de son précédent régime. Le 30 avril 1991, le Haut Conseil pour la République adopte à l'unanimité une loi lui accordant "une immunité personnelle pour tous les actes qu'il a accomplis du 26 octobre 1972 au 1er avril 1991". 
Aux élections législatives de mars 1995, le parti de Soglo, Renaissance du Bénin (RB), n'obtient que 21 députés sur les 83 sièges de l'Assemblée nationale.  
Quand arrive l'élection présidentielle de mars 1996, kérékou a repris goût à la politique. Il se porte candidat et bat Nicéphore Soglo au second tour, en ayant bénéficié du report des voix du candidat Adrien Houngbédji, arrivé troisième au 1er tour avec 19,7% des suffrages.  
En toute logique, Houngbedji, qui disposait déjà de 19 députés avec son parti le PRD à l'Assemblée nationale, sera nommé Premier ministre (sans être chef du gouvernement), à l'issue de ce scrutin. 
Le Général Kérékou remporte cette présidentielle avec 52,49% des suffrages contre 47,51% à Nicéphore Soglo qui en contestera âprement le résultat. 
En cinq ans de présidence, Nicéphore Soglo avait réussi à retourner contre lui la plupart des partis et personnalités politiques qui l'avaient amené au pouvoir en 1991. 
En mai 1998, Houngbédji démissionne de son poste de Premier ministre. 
Le 13 mars 1999, l'Archevêque de Cotonou, Mgr Isidore de Souza, décède d'une crise cardiaque. 
Aux législatives de mars 1999, la "mouvance présidentielle" (le président Kérékou n'a pas de parti), obtient 41 sièges, contre 38 à l'opposition dont 27 pour la seule Renaissance du Bénin. Un parti implanté dans le Nord, l' Alliance Etoile, obtient 4 sièges. 
En juin 1999, Bruno Amoussou, le président du Parti social démocrate (PSD) est nommé Ministre d'Etat chargé de la coordination de l'action gouvernementale, du plan, du développement et de la promotion de l'emploi. Un Premier ministre qui cache son nom. 
L'élection présidentielle de 2001 sera l'occasion d'un formidable imbroglio électoral qui ne grandira pas le Bénin, pays qui jouit souvent de la réputation quelque peu surfaite de "laboratoire démocratique". 
Le premier tour de cette élection présidentielle a abouti à un second tour sans intérêt, puisqu'il opposait le président sortant, Mathieu Kérékou, à l'un de ses ministres, Bruno Amoussou, qui avait dans un premier temps appelé ses sympathisants à reporter leurs suffrages sur Mathieu Kérékou. 
Pour le détail de cette magnifique élection, voire l'article "le formidable imbroglio électoral". 
In fine, Mathieu Kérékou fut réélu président au second tour, boycotté par Soglo puis par Houngbédji, avec 83,64% des suffrages contre son ministre, Bruno Amoussou (16,36% ).  
Nicéphore Soglo, politiquement fini, après cette présidentielle de 2001 ? Par encore. 
Il remporte les élections municipales dans son fief Cotonou en décembre 2002 et devient maire de la capitale économique du pays. 
Adrien Houngbédji, lui, décroche la mairie de son fief, Porto Novo. 
La mouvance présidentielle arrive en tête dans la plupart des autres régions, notamment à Parakou, la "capitale" du nord.  
A Parakou - plus grande ville du nord du pays – c'est le richissime homme d'affaires Rachidi Gbadamassi, qui a été élu. Il est aujourd'hui en prison, accusé d'avoir commandité le meurtre d'un magistrat de sa ville.  
En juillet 2005, lors d'une rencontre avec le corps enseignant, le président Kérékou annonce qu'il ne touchera pas à la Constitution pour rester au pouvoir en 2006. La constitution limite l'âge des postulants à la présidence à 70 ans. Nicéphore Soglo et lui-même ne peuvent donc se porter candidat. 
Mais dans la rue, et étonnamment, de nombreuses associations et autres groupuscules se font jour pour réclamer le report de l'élection présidentielle de mars 2006, en arguant que l'Etat béninois n'a pas les moyens de financer le coût de cette élection et qu'il serait préférable de la reporter à 2008, avec les élections municipales 
Ce qui impliquerait aussi un report des élections législatives programmées en 2007. 
Fer de lance de ce mouvement " anti-présidentielle ", le Front national pour le couplage des élections, présidé par un colonel de gendarmerie à la retraite, Martin Dohou Azonhiho, patron de la sécurité du port de Cotonou et ancien baron du PRPB. 
Mais le Bénin étant un laboratoire expérimental, l'homme de la rue n'en a pas fini de tenter de "comprendre" les expériences. En février de cette année 2006, Pierre Osho, un fidèle parmi les fidèles du président Kérékou, démissionne avec fracas de son poste de ministre de la Défense, en expliquant qu'il n'accepte pas les manigances en cours et le comportement de certains autres ministres (en l'occurrence, peut-on supposer, celui du ministre des Finances qui traîne des pieds pour octroyer à la Cena (Commission électorale) les ressources nécessaires à la bonne organisation du scrutin).  
Mais, surprise ! Par qui est remplacé Pierre Osho, quelques jours après sa démission ? Par le colonel Martin Dohou Azonhiho, l'apôtre du report de l'élection présidentielle. 
Inquiétude dans les états-majors des partis politiques ? Pas le moins du monde. Personne n'ose critiquer les décisions du président Mathieu Kérékou car tous espèrent son "soutien" indirect pour l'élection.  
Dès sa prise de service, Martin Dohou Azonhiho tient à rassurer les Béninois et les bailleur de fonds qui ont déjà mis quelques milliards de FCFa sur la table pour organiser le scrutin, en affirmant qu'il est maintenant un adepte de cette élection ! Et pour preuve, quelques jours plus tard, il proclame son soutien au candidat Adrien Houngbédji. 
Ainsi va le Bénin en cette fin du mois de février 2006, avec une seule certitude : à défaut d'être le "laboratoire de la démocratie", le Bénin est assurément le "laboratoire de l'incongruité".  
 
 
Ahomadébgé 
 
 
Migan Apithy 
 
 
Mathieu Kérékou  
 
 
 
Nicéphore Soglo 
 
 
Mgr de Souza 
 
 
Benin home 
 
 
 
1857 Établissement d'un comptoir de commerce par les Français à Grand-Popo. 
1889 Défaite du Roi Béhanzin dans la guerre contre les Français. 
1892 Le Dahomey devient un protectorat français.  
1904 Le Dahomey Dahomey fait partie de l'Afrique Occidentale Française (AOF). 
1er août 1960 Le Dahomey obtient son indépendance de la France et Hubert Maga devient 1er Président de la République du Dahomey. 
5 novembre 1960 Adoption de la Constitution du Dahomey.. 
11 décembre 1960 Elections législatives d'après l' indépendance. Victoire du Parti Dahoméen de l'Unité (PDU), réunion du Parti des Nationalistes du Dahomey (PND) de Sourou Migan Apithy et du Rassemblement Démocratique Dahoméen (RDD) de Hubert Maga. 
Octobre 1963 Grèves et manifestations. 
28 octobre 1963 Le Général Christophe renverse le Président Hubert Maga par un coup d'état sans effusion de sang. 
Décembre 1963 Le pouvoir retourne dans les mains des civils: Sourou Migan Apithy devient président de la République et Justin Ahomadébgé devient Premier ministre et Vice-Président. 
5 janvier 1964 Une nouvelle constitution est adoptée par référendum. 
29 novembre 1965 Le président de l'Assemblée nationale, Tahirou Congacou forme le nouveau gouvernement. 
22 décembre 1965 Le Général Christophe Soglo reprend de nouveau le pouvoir à la suite d'un coup d'État. 
17 décembre 1967 Le Commandant Kouandété organise un coup d'état et confie la formation d'un nouveau gouvernement au Lieutenant-colonel Alphonse Alley. 
26 juin 1968 De jeunes militaires regroupés au sein du CMR confie le pouvoir au Dr Emile Derlin Zinsou. 
10 décembre 1969 Le lieutenant-colonel Kouandété organise un autre coup d'État et le Président Emile Derlin Zinsou est écarté du pouvoir 
13 décembre 1969 Paul Émile de Souza prend le pouvoir 
7 mai 1970 Formation du Conseil présidentiel de trois membres composé de Sourou Migan Apithy, Hubert Maga et Justin Ahomadebgé, dont la présidence sera tournante.. 
26 octobre 1972 Le Conseil présidentiel est renversé dans un coup d'État par un groupe de jeunes militaires dirigé par le commandant Mathieu Kérékou. Le Gouvernement Militaire Révolutionnaire (GMR) est formé. 
30 novembre 1972 Lancement du discours programme par le GMR 
Décembre 1973 Création du Conseil national de la révolution (CNR). 
30 novembre 1974 Le socialisme scientifique guidé par le marxisme-léninisme est adopté comme voie officielle du Dahomey. 
30 novembre 1975 Le Dahomey change de nom et devient République populaire du Bénin. Instauration du Parti de la Révolution Populaire du Bénin (PRPB) comme parti unique. 
16 janvier 1977 Un groupe de mercenaires dirigé par Bob Denard lance une agression armée aérienne contre le Bénin 
26 août 1977 Adoption d'une nouvelle constitution: la Loi fondamentale. 
Novembre 1979 Premières élections législatives de l'ère révolutionnaire au Bénin. Création de l'Assemblée Nationale Révolutionnaire (ANR). 
Février 1980 Mathieu Kérékou est élu Président de la République du Bénin par l'ANR. 
Août 1984 Réélection de Mathieu Kérékou comme Président de la République par l'ANR 
1987 Accentuation de la crise économique, et recrudescence des mouvements de protestation des étudiants. 
Août 1989 Réélection de Mathieu Kérékou. 
Novembre 1989 Grève générale des fonctionnaires. 
Décembre 1989 Renoncement à l'idéologie marxiste-léniniste. 
Février 1990 La Suspension de Constitution. 
Février 1990 Organisation de la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation à Cotonou. 
Mars 1990 Création du Haut Conseil pour la République (HCR) 
1990 (12 mars) Nicéphore Soglo est nommé Premier Ministre du Bénin par le HCR. 
Décembre 1990 Adoption par référendum du nouveau projet de Constitution instaurant un régime présidentiel et un multipartisme intégral. 
2 février 1991 Organisation des premières élections législatives de l'ère du renouveau démocratique.  
24 mars 1991 Nicéphore Soglo remporte les premières élections présidentielles de l'ère du renouveau démocratique face à Mathieu Kérékou.. 
7 juin 1993 Installation de la Cour constitutionnelle. 
Janvier 1994 Dévaluation de 50 franc CFA. 
28 mars1995 Organisation des 2e élections législatives 
18 mars 1996 Mathieu Kérékou remporte le second tour des 2e élections présidentielles face à Nicéphore Soglo. 
 
7 juin 1998 Installation de la nouvelle Cour constitutionnelle. 
30 mars 1999 3e élections législatives 
19 décembre 2000 Adoption de deux nouvelles lois électorales. 
15 février 2001 Installation de la Haute Cour de Justice 
4 mars 2001 Organisation du premier tour des 3e élections présidentielles (17 candidats sont autorisées à participer à la course). 
22 mars 2001 Organisation du second tour des 3e élections présidentielles (Mathieu Kérékou réélu comme Président de la République pour un second tour)  
05 avril 2001 Prestation de serment du nouveau Président élu (Mathieu Kérékou) 
15 décembre2002 Organisation des premières élections municipales et communales de l'ère du renouveau démocratique (après la conférence des forces vives de la nation en 1990). 
05 mars 2006 Organisation du premier tour des 4e élections présidentielles (26 candidats sont autorisées à participer à la course). 
19 mars 2006 Organisation du second tour des 4e élections présidentielles (réélu comme Président de la République pour un second tour)  
06 avril 2006 Prestation de serment du nouveau Président élu (Dr. Yayi Boni) 
 
 

(c) machikouri daouda - Créé à l'aide de Populus.
Modifié en dernier lieu le 24.06.2008
- Déjà 3882 visites sur ce site!